ACTE 1
Scène 1
(Jean-Christophe, Jean-Luc)
Jean-Christophe est derrière sa caisse et compte des billets. Il parle tout seul.
J-C – Quelle journée... Venez là mes petits (euphorique, il embrasse les billets), venez voir papa. Tu sais que tu es joli toi? Je préfère le jaune, mais le vert c'est pas mal non plus...Vous êtes tous magnifiques, et vous sentez bon!
Jean-Luc entre par la porte de la cuisine.
J-L – A qui parles-tu? Oh non, ne me dis pas que tu recommences à parler aux billets? Tu ne trouves pas que tu es un peu ridicule quand tu fais ça?
J-C – Non je ne trouve pas... Tu parles bien aux plantes toi? Alors qui est le plus ridicule?
J-L – Un point pour toi, mais je ne sais pas... avec l'argent ça fait un peu bizarre...
J-C – C'est parce que je les aime c'est tout... (Il met un billet de 100 euros près de son visage), d'ailleurs tu ne trouves pas que le vert me va bien au teint?
J-L – Je t'en prie J-C, arrête de faire une fixation sur l'argent.
J-C – (il rigole) Tu n'es pas drôle... en tout cas nous avons fait une très bonne journée (il met une poignée de billets dans sa poche)
J-L – Peut-on savoir ce que tu fais?
J-C – Et bien c'est mon anniversaire, non?
J-L – Combien de fois il faut que je te dise qu'on ne peut pas prendre directement l'argent dans la caisse du restaurant.
J-C – Mais enfin de l'argent c'est de l'argent je ne vois pas ce que ça change...
J-L – C'est l'argent de notre sociéte, il faut d'abord le déclarer...Bref, je n'ai pas envie de me fâcher avec toi. Je te l'ai déjà expliqué plusieurs fois mais je crois que tu n'as pas envie de comprendre...
J-C – C'est vrai. Ne te fâches pas. Je n'aime pas quand tu te fâches...
J-L – Et c'est toi qui dis ça. Toi qui passe ta vie à être «excédé» comme tu le dis si souvent.
J-C – Tu plaisantes je suis resté d'un calme olympien alors que ta fille m'a cherché pendant tout le service, et ne parlons pas de cette satanée Viviane, elle m'énerve celle-ci. Elle ne veut pas m'appeler "patron".
J-L – C'est peut-être parce que tu n'es PAS son "patron".
J-C – Qu'est-ce que tu dis?
J-L – Officiellement tu n'es pas son vrai patron, c'est quand même moi qui ai acheté ce restaurant...
J-C – C'est un détail ca!
J-L – Quand j'ai fait le chèque pour l'acheter ce n'était pas un détail crois-moi. Mais tu as raison mon chéri, tu es cogérant et elle doit t'obéir.
J-C – Et bien tu devrais lui redire. De tout façon elle n'écoute que toi, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs... ce n'est pourtant pas grâce à ton charisme.
J-L – Sûrement parce que nous nous sommes toujours entendus, je l'apprécie beaucoup, je la trouve «franche».
J-C – Ah parce que tu trouves ça «franc» de m'envoyer balader à chaque fois que j'ouvre la bouche.
J-L – Tu éxagères, elle t'envoie balader, comme tu dis, quand tu lui demande des choses qui n'ont rien à voir avec son métier de serveuse. Par exemple de laver ta voiture...
J-C – Elle en fait bien des chichis, qu'est-ce que ça change de laver des assiettes ou des voitures?
J-L – Attends laisse-moi réfléchir...A peu près tout!
J-C – On la paye non? Alors je ne vois pas pourquoi elle ne ferait pas ce qu'on lui demande...
J-L – Et si tu n'étais qu'un serveur ici et que je te demandais, comme tu l'as fait une fois, de te faire un soin du visage parce que tu as des points noirs, tu le ferais toi?
J-C – Certainement pas. Tu as vu l'état de ta peau? C'est une horreur! Et puis ce n'est pas de ma faute si mon esthéticienne était en vacances.
J-L – Je te remercie pour ma peau mais ce n'est pas le propos. Ce n'est pas son travail, elle est serveuse, pas esthéticienne ou laveuse de voiture.
J-C – Qu'est-ce que tu peux être rabat-joie quand tu veux...
J-L – Je te remercie encore une fois... aller monte on va se reposer un peu ça te fera du bien.
J-C – Bonne idée. Montons, je suis épuisé, j'ai absolument tout fait aujourd'hui, comme d'habitude .
Ils montent par la porte qui mène à leur appartement.
Scène 2
(Viviane, Nathalie, François)
Entrée de Viviane par la porte d'entrée.
VIVIANE – (marmonnant) Surtout ne vous inquiétez pas qu'il me dit, ce soir vous êtes invitée vous n'aurez rien à faire (elle passe derrière le bar et sort un plateau, des coupes, une bouteille de champagne), d'habitude je l'aime bien celui-là, plus que l'autre ça c'est sûr! Ne parlons pas de l'autre sinon je pourrais m'énerver... «Ma petite Viviane je suis vôtre patron alors si je vous demande de laver ma voiture vous devez laver ma voiture», non mais il m'a bien regardé lui, il m'a pris pour une lapine de deux semaines ou quoi? Moi vivante, je ne laverais jamais sa voiture, en plus elle est moche sa poubelle. Moi je te le dis, ils ont de la chance que j'habite juste à côté sinon je serais partie depuis bien longtemps, je ne peux plus me l'encadrer l'autre tordu.
François et Nathalie entrent par la porte d'entrée, ils entrent sans faire de bruit.
NATHALIE – (moqueuse) Viviane vous parlez encore toute seule...
VIVIANE – (au public) Elle ne va pas s'y mettre celle là non plus...
FRANCOIS – Rebonjour Viviane. Vous êtes encore au travail? Vous ne vous arrêtez donc jamais?
VIVIANE – (enervée) Non je ne travaille pas, je fais ça pour le plaisir. Je suis "INVITEE" ce soir... en tout cas c'est ce qu'on m'avait laissé miroiter.
NATHALIE – Ne vous inquiétez pas je vais vous aider, je ne pense pas que Jean-Luc voulait vous embêter. C'est qu'il n'avait pas le choix, pour préparer l'anniversaire surprise de J-C il fallait bien quelqu'un pour organiser.
VIVIANE – C'est bizarre qu'il n'ai pas pensé à sa fifille chérie.
FRANCOIS – C'est vrai qu'il la chouchoute cette petite. Cela dit il faut le comprendre, sa seule fille, abandonnée par sa mère, comme un animal sans défenses...
NATHALIE – C'était il y a plus de quinze ans, il y a prescription maintenant.
VIVIANE – En attendant il en a fait une princesse pourrie gâtée.
FRANCOIS – Oh les mauvaises langues. J'aurais aimé vous y voir vous... Aller depêchons-nous je pense qu'ils vont arriver. (il aide Viviane à servir les verres)
NATHALIE – Attendez, je vais vous aider, que reste-il à faire?
VIVIANE – Il faut réunir ces deux tables pour qu'on puisse boire un verre tous ensemble.
NATHALIE – Très bien. (elle prend une table pour la placer à côté de l'autre alors qu'elle est enceinte) Vous allez voir à deux on va beaucoup plus vite.
FRANCOIS – Enfin chérie fait attention.
NATHALIE – Oh ça va, je ne vais pas la casser.
FRANCOIS – De quoi parles-tu?
NATHALIE – Et bien de la table, je te connais tu t'es dis: elle est tellement maladroite qu'elle va casser la table. C'est trop facile je lis en toi comme dans un livre ouvert...
FRANCOIS – Mais enfin chérie je me contrefiche de cette table, je pense plutôt à notre bébé...
NATHALIE – Ah oui pardon, j'oublie toujours que je suis enceinte.
VIVIANE – (désignant son gros ventre) Je ne vois pas comment vous pourriez oublier!
Scène 3
(Viviane, Nathalie, François, Lola)
Entrée de Lola par la porte d'entrée
LOLA – Bon, il arrive à quelle heure qu'on en finisse. C'est pas comme ci je n'avais que ça à faire, j'ai un planning à respecter.
NATHALIE – Qu'as-tu à faire de mieux que de fêter l'anniversaire surprise de ton beau-père?
LOLA – Trouver un petit copain. Ca fait deux jours que je suis célibataire, je n'en peux plus. J'en ai marre de cette solitude. Passer ses soirées toute seule, vous savez, c'est pas marrant!
VIVIANE – Tu veux dire tes DEUX pauvres petites soirées toute seule, ma pauvre bichette... moi ça fait dix ans que je passe mes soirées seule.
LOLA – Dix ans? Mais tu vas rouiller!
FRANCOIS – Lola soit gentille avec Viviane, peut-être qu'elle n'a tout simplement pas le temps de sortir, c'est pour ça qu'elle n'a pas encore trouvé chaussure à son pied.
LOLA – Tu rigoles on sort super souvent avec Viviane, on va au COCKTAIL A GOGO. Tu sais le bar à cocktails?
NATHALIE – (moqueuse) J'aurais pas deviné!
LOLA – (moqueuse) Enfin Nathalie, le bar s'appelle COCKTAIL A GOGO donc ils servent forcément des cocktails.
NATHALIE – J'avais compris Lola, c'était ironique!
LOLA – (gênée) Ca va... moi aussi je connais" Yvonnick".
FRANCOIS – Qui est ce "Yvonnick"?
LOLA – Oh je ne sais pas moi, demande à ta femme? C'est elle qui parle de lui...
NATHALIE – Je n'ai jamais parlé d'un "Yvonnick"...
VIVIANE – Laissez tomber elle a compris Yvonnick à la place d'ironique.
FRANCOIS – Je préfère ça, je commençais à me demander qui était cet "Yvonnick"?
Scène 4
(Viviane, Nathalie, François, Lola, Yvette)
Entrée d'Yvette par la porte d'entrée.
YVETTE – Qui est Yvonnick?
NATHALIE – Personne. (gênée elle change de sujet) Tout le monde est arrivé, tant mieux car je pense qu'ils ne vont pas tarder à descendre.
YVETTE – 46 ans mon bébé d'amour, je n'y crois pas!
FRANCOIS – Bébé , bébé? Je ne suis pas sûr qu'à 46 ans on puisse encore parler de bébé, si?
YVETTE – Si c'est mon bébé, vous n'allez pas me contrarier un jour pareil non?
FRANCOIS – Je n'oserais pas ma chère Yvette.
YVETTE – Alors où est-il mon bébé?
VIVIANE - Yvette, le but c'est qu'on lui fasse une surprise donc c'est normal qu'il ne soit pas là, il faut d'abord qu'on se cache et quand il arrivera on criera: surprise!
YVETTE – Je ne suis pas plus bête que j'en ai l'air... j'avais compris.
LOLA – (elle rigole) Ca ça reste à prouver, (elle dit tout d'un trait) Ne pas comprendre que la personne à qui on fait une surprise n'est pas là quand on arrive et qu'on doit faire: “youhouh” quand il faut se cacher et ne pas faire de bruit pour que la personne ne sache pas qu'on avait prévu de faire une surprise sans qu'il soit au courant et pour qu'il fasse: “AHHH” tellement il a eu peur et bien faut quand même pas être maligne! (essouflée)
YVETTE – Mais j'hallucine ou elle se fout de moi la mioche? C'est cette pèpète qui comprend pas tout le même jour qui me dit à moi que je suis pas maligne. C'est le monde à l'envers!
NATHALIE– Arrêtez un peu. Regardez ce que j'ai amené... des petits accessoires pour faire la fête.
Nathalie sort pleins d'accessoires de son sac.
LOLA– Fais-moi voir ça. Moi je veux les grosses lunettes et le chapeau avec les paillettes.
YVETTE – (elle prend le chapeau des mains de Lola) Le chapeau c'est pour moi, il va avec mes beaux yeux.
LOLA – (elle reprend le chapeau) Il est pour moi, je l'ai vu la première...
NATHALIE – Bon les filles, on ne se bat pas, il y en a pour tout le monde, regardez-moi ces petites merveilles (elle sort des trucs plus moches les uns que les autres)
YVETTE – Donnez-moi donc le boa ça me rappelera de bons souvenirs.
NATHALIE – Et toi chéri tu vas prendre ces jolies moustaches à lunettes.
FRANCOIS – Tu es sûre que tout ça fait très...anniversaire?
NATHALIE – On s'en fiche c'est pour rigoler, (en même temps qu'elle le dit elle met un horrible masque de clown)
FRANCOIS – Je ne sais pas si on va pas lui faire peur plutôt?
VIVIANE – Je crois que j'entends quelqu'un. Il faut se cacher.
Ils se bousculent tous et finissent par s'entasser derrière une grosse plante.
Scène 5
(Viviane, Nathalie, François, Lola, Yvette, J-C, J-L)
Entrée de J-C par la porte de l'appartement, il est au téléphone et se met à chercher des lunettes partout.
J-C - (il râle) Je te dis que je ne sais pas où elles sont. Oui, j'ai cherché partout, oui même dans le frigo, mais entre nous, je ne vois pas ce qu'elles feraient dans le frigo, je sais que tu deviens gâteux mais pas au point de les mettre dans le frigo quand même. Oh tu m'embêtes... et puis arrêtes de crier tu m'exaspères quand tu cries. Si tu n'es pas content descend les chercher toi-même.
Nathalie se rapproche tout doucement de J-C alors qu'il est de dos
NATHALIE - Surprise!
J-C sursaute et hurle.Les autres sortent de leur cachette.
TOUS – Surprise!
J-C – (choqué) Mais vous êtes fous! Vous m'avez fait peur. Il ne faut pas me faire des frayeurs comme ça enfin, j'aurais pu y rester... vous auriez eu l'air malin.
FRANCOIS - Avec un coeur pareil il n'y a aucuns risques.
NATHALIE - Bon anniversaire Jean-Christophe.
J-C embrasse François puis Nathalie
J-C - Merci mes Amis.
J-L - Bon anniversaire mon chéri.
YVETTE – (elle pousse J-L) Pousse-toi un peu, laisse-moi embrasser mon bébé tout de même. Joyeux anniversaire mon fils adoré.
J-C - Oh merci...mes Amours.
Lola et Viviane s'avancent pour l'embrasser.
J-C – (au public) Et voilà mes Emmerdes!
VIVIANE - Bon anniversaire. 56 ans c'est ça?
J-C - 46 ma petite Viviane, vous voyez bien qu'avec cette peau de pêche je ne peux pas avoir 56 ans, 41 tout au plus.
VIVIANE - Moi ce que j'en dit... je ne suis pas esthéticienne après tout.
J-C – Ca je le sais malheuresement. En tout cas vous êtes toujours aussi agréable, c'est un plaisir.
Lola l'embrasse mais ne lui touche pas les joues.
LOLA - HP guy!
J-C - Comment? A 46 ans tu veux déjà m'envoyer à l'HP? Et puis guy, guy, je sais que tu es sotte mais je ne te croyais pas tout de même pas homophobe... Jean-Luc dis quelque chose ou je vais craquer.
LOLA - Oh ça va, calmez-vous les vieux, HP ça veut dire Happy Birthday et guy c'est “mec “en anglais... C'est vraiment pas beau de vieillir!
YVETTE - C'est vrai que vous êtes vieux. Faudrait voir à vous mettre à la page.
J-L - Ecoutez ne vous y mettez pas non plus... On est là pour faire la fête, d'ailleurs je vais chercher le champagne.
YVETTE - Et bien ce n'est pas trop tôt j'ai failli avoir soif.
Ils s'installent tous et prennent leur verre.
J-L - Chéri, je te souhaite un très bon anniversaire. J'espère que tu ne m'en veux pas trop pour tout à l'heure?
J-C - Je suis habitué tu perds toujours tout. Je ne sais pas ce que tu ferais sans moi.
VIVIANE - (au public) Sûrement plein de choses.
J-C - Pardon?
VIVIANE - Je disais: Quelles belles roses (elle sent le bouquet de roses que J-L a offert à J-C)
J-L - Buvons les amis! A cette belle soirée!
FRANCOIS - Humhum (il se lève et tapote son verre pour faire un discours) Jean-Cri j'ai préparé un petit poème pour toi, tu sais que je suis timide et que je n'aime pas parler en public... alors je me lance...
Jean-Cri mon ami de toujours.
Main de fer dans un gant de velours.
Ta plus grande qualité n'est certes pas l'humour.
Mais tu excelles quand il s'agit de trouver l'amour.
J-C – (au public) Je suppose qu'il vaut mieux entendre ça que d'être sourd... C'est trop tu n'aurais vraiment pas dû.
NATHALIE - C'est beau minou! (elle sanglote)
YVETTE - Les hormones, j'avais oublié que ça rendait idiote.
LOLA - (songeuse) Ah parce que vous aussi vous êtes enceinte?
YVETTE - (ironique) Elle est drôle la petite.
LOLA - Tu sais ce qu'elle te dit la petite?
YVETTE - Non...mais j'aimerais bien le savoir.
LOLA - (elle se lève) et bien je vais te le dire.
J-C - Si tu touches un cheveu de ma mère...
J-L - On se calme. On est là pour fêter un anniversaire et boire un verre entre amis.
LOLA - Très bonne idée, elle ne sait faire que ça de toute façon.
YVETTE - (elle fait semblant de boxer) Je vais me la faire.
NATHALIE - Calmez-vous! (elle hurle) Vous ne croyez pas qu'il y a assez de guerres dans le monde. Je ne veux pas que mon bébé naisse dans ces conditions.
FRANCOIS - Rassure-moi tu n'as pas décidé d'accoucher tout de suite?
NATHALIE - Non gros bêta mais vous m'avez tous compris alors on se calme et on boit un verre (elle prend une coupe et la boit entièrement)
Tout le monde la regarde, ils sont choqués.
NATHALIE - Quoi?
TOUS – Euh... (ils désignent tous son ventre)
NATHALIE – Qu'est-ce que j'ai ENCORE fait! (elle s'effondre)
YVETTE - Ce n'est pas un petit verre qui va changer quelque chose. Ne t'inquiète pas j'ai fait ça tout le temps de ma grossesse.
NATHALIE - (désignant J-C du doigt elle grimace et s'effondre encore plus) Non...
J-C - (au public) Heureusement que c'est mon anniversaire et pas ma fête!
J-L - Et si on ouvrait les cadeaux ? Nathalie à toi l'honneur, on te laisse commencer.
NATHALIE - (sanglotant de plus belle) Je n'ai pas de cadeau...
FRANCOIS - Ne t'inquiète pas chérie.
VIVIANE - Bon et bien ce n'est pas que je m'ennuie mais cette soirée tourne un peu au vinaigre alors je crois que je vais vous laisser.
LOLA - Tu as raison Viviane, c'est naze ici. Si on allait boire un verre au Cocktail à Gogo?
VIVIANE - Bonne idée, sauf qu'on a pas de voiture pour y aller.
LOLA - Ce n'est pas un problème ça. Papa tes clés?
J-C - Tu vas encore lui prêter ta voiture?
J-L - Oui mais elle va faire attention? N'est-ce pas ma chérie?
LOLA - Mais oui, mais oui.
J-C - La dernière fois qu'elle a dit ça elle a quand même fait le plein avec du gazole au lieu de mettre de l'essence.
LOLA - C'est un détail ça.
J-C - Un détail qui coûte cher!
J-L - Je pense qu'elle a compris, elle ne recommencera pas. (il lui donne ses clés)
LOLA - Merci papounet. A demain.
Lola et Viviane sortent par la porte d'entrée.
Scène 6
(Nathalie, François, Yvette, J-C,J-L)
YVETTE - Enfin tranquilles. On le boit ce verre?
NATHALIE - (Dépitée) Moi j'ai déjà bu le mien, je crois qu'on va...