Petite Tempete En Famille

Une énorme tempête oblige Jean, un homme radin, râleur et quelque peu misogyne, à accueillir sa belle famille chez lui. Sa femme Luce est plutôt ravie de recevoir son frère et sa femme accompagnés de leurs 2 grands enfants (Gigi, jeune femme extravertie et Bernard, un jeune homme souffrant de Narcolepsie !) ainsi que leur mystérieux papy… mais tout va se compliquer quand un duo étrange (des voleurs presque professionnels) s’invitent et que dire de cette femme étrange, Claire, bien présente mais que personne ne voit et n’entend ? Une cascade de situations parfois étranges, le plus souvent drôle et une fin pour le moins, Surprenante !

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ACTE 1

 

 

 

Le rideau s’ouvre sur un salon au style classique, un peu ancien, type manoir, maison bourgeoise… Arrive un couple de quinquas ou plus… Jean et Luce. Jean s’installe directement sur le canapé et se sert à boire.

 

 

 

Jean : Pfffou, quelle sinécure ta famille. Heureusement qu’on ne les voit qu’une fois par an ! IN SU POR TABLES ! même la bouffe était exécrable.

Luce : c’est vrai qu’ils sont un peu… farfelus mais c’est ma famille, que veux-tu…

 

Jean : farfelus ??? le mot qui conviendrait plutôt c’est … CHIANTS !!!

Luce : tu exagères mon biquet. Tous les ans nous nous retrouvons, tu le sais tu devrais y être habitué. Bon c’est vrai que le repas était un peu …

Jean : CHIANT !

LUCE : ce n’est pas ce que je voulais dire ! disons que le repas était un peu long. Et puis et puis toujours les mêmes blagues de Bernard qu’il ne finit jamais… il est …

Jean : CHIANT !

 

Luce : Arrête s’il te plait ! non mais Bernard ne se renouvelle pas. Il ne s’en rend pas compte.

Il faudrait arrêter de rire à ses blagues par complaisance ! ça devient vraiment …

 

Jean : CHIANT !!

Luce : je te rappelle que tu parles de mon neveu. Et son problème de narcolepsie n’arrange rien. S’endormir d’un seul coup, en plein récit, faut avouer que ça ne l’aide pas. Oh et puis Papy qui reste seul dans son coin. Il n’a pas décroché un mot et ça fait bientôt 2 ans que ça dure … tiens, depuis que Mamie nous a quitté. Ce triste matin ou elle est allée aux toilettes pour n’en plus sortir… Quand j’y pense, La pauvre elle morte en …

Jean : CHIANT !!!

Luce : Arrête ! … ah oui, là ce n’est pas faux !!

Jean : ah tu vois ?! j’ai raison. Famille de chiants et puis c’est tout ! fin de l’histoire et à l’année prochaine. Sur ce il est tard. Demain c’est lundi, je suis en RTT, je n’ai rien à faire de la journée et ça va me prendre tout mon temps… (il se dirige vers la chambre mais en voyant sa femme, se ravise) que se passe t’il ma biquette ?

luce : (triste, au bord des larmes) c’est d’avoir repenser à Mamie. Ça fait quelque chose quand même…

Jean : oui … bon je sais, c’est triste. Mais papy est là. …!!! Luce : oui c’est vrai…

Jean : enfin, quand je dis qu’il est là, c’est façon de parler, hein ?! Luce : qu’est-ce que tu insinues par là ?

Jean : oh par là, rien ! (il montre une direction) hé hé hé ! … disons qu’il est présent sans être

tout à fait … présent !

Luce : (cinglante) quoi ? tu fais allusion au fait qu’il ne parle pas, ou plus c’est ça ?

 

Jean : ohh, moi je dis rien. Disons que … qu’on a l’impression qu’il fait la gueule à tout le

monde, voilà tout. A part un petit gloussement par ci par là … on ne l’entend jamais.

Luce : tu sais très bien que le médecin a dit qu’il s’agissait d’un traumatisme. Il est comme ça depuis que Mamie nous a quittés.

Jean : enfin quand même ! ça fait 2 ans, tu te rends compte ? deux ans !! Crois-moi, plus personne n’ose lui adresser la parole. Il est là, au milieu de nous, et on finit par ne plus le calculer. Ça en devient ridicule, tu sais.

Luce : et bien il a toujours été un homme discret, simplement il l’est davantage aujourd’hui,

voilà tout.

 

Jean : enfin … il y a discrétion et discrétion. C’est bien simple, tu le peints en vert et tu le mets au milieu des plantes dans la véranda, et tu verras que personne ne le remarquera ! et avec un peu de chance, en l’arrosant tous les jours, tu vas voir qu’il va nous faire une fleur ! (il ricane)

Luce : Oh c’est drôle ça. T’es fier de toi là ? (Colère grandissante) Qu’est ce qu’elle t a fait ma famille ? hein ? tant que tu y es, parlons de Gigi ma nièce … et pourquoi pas de Gédéon mon frère … et sa femme Paulette, celle qui rit quand Papy pète, Haaaaa elle est bien celle-là

non ? ha haaaa qu’est ce qu’on RIGOLE !!!!!!!!!

Jean : (haussant le ton à son tour) hooo hé !!! on se calme !!!! tu veux que je dise quoi ? Gigi par exemple ? avec ses fringues là… c’est un Manga à elle toute seule ! Elle est complètement délurée cette fille !!

Luce : c’est son style, voilà tout.

Jean : et ton frère Gédéon, à t’on idée d’appeler quelqu’un Gédéon d’ailleurs ? mais bref, parlons-en : il passe sa vie à résoudre des énigmes qu’un enfant de 4 ans résoudrait en deux fois moins de temps !

Luce : ce n’est pas faux mais …

Jean : Mais quoi ? il est gentil mais c’est un gros C… (regard menaçant de Luce !) un crétin ! quant à Paulette, sa femme, alors là, y a du niveau !!!!

Luce : m’en fous, c’est une pièce rapportée.

Jean : et bien justement, il ferait mieux de la rapporter au constructeur cette pièce. Car il n’y

a rien de fini chez elle. Mais qu’est ce qu’elle est conne… Tiens l’autre jour, on parlait de voiture électrique… tu sais ce qu’elle se pose comme question ? « Ou trouve-t-on des rallonges suffisamment longues pour faire un Paris Marseille ? »

Luce : ah oui, je ne m’étais pas posé la question, tiens ! (voyant sa tête) oh ça va, je plaisante !! allez, arrête s’il te plaît !

Jean : d’ailleurs, c’est étonnant qu’elle n’ait pas un bleu au front. Luce : pourquoi tu dis ça ?

Jean : parce qu’elle passe son temps à se taper le front en disant « mais qu’est-ce que je suis bête ! » (il fait le geste)

Jean : Oohhh mais je n’ai pas fini … ta cousine, Emmanuelle, ou plutôt Sœur Emmanuelle !!! la sainte ni touche de la famille. Tu te souviens du jour où je lui ai parlé de notre petite escapade en bateau sur la Loire… ?

Luce : oui, comme ça, vaguement …

Jean : je lui ai dit qu’en arrivant sur le quai tu avais loupé ma bite d’amarrage. Tu aurais vu sa

tête… et bien depuis elle n’ose plus me regarder !

 

Luce : c’est surtout que tu as marqué un temps avant de dire « d’amarrage » ! tu l’as fait

exprès !!

Jean : oui… enfin peut être … (souriant en douce !)

Luce : bon, ça y est ? on a fait le tour ? tu les as habillés pour l’hiver, tu es content ?

Jean : (radouci) oui, c’est vrai que ça va mieux. Ça fait du bien. Surtout que nous sommes tranquilles pendant un an. Une année sans les voir, sans en entendre parler… c’est Paaaarfait !

Un silence

Luce : n’empêche que tu les critiques mais …

Jean : mais … quoi ? Luce : oh rien …

Jean : tu vas encore me parler de cette vieille baraque ? qu’elle leur appartient aussi, c’est

ça ?

Luce : et bien oui. Enfin plus ou moins … je trouve que Gédéon est vraiment sympa de ne rien demander… en toute logique, cette maison lui revient.

Jean : tout autant qu’à toi ! Et puis quoi ? ils sont bien dans leur hlm … c’est lui qui me l’a dit.

Luce : parce qu’il est gentil lui ! Parce qu’il ne veut pas faire de vague… lui ! Jean : lui, lui, lui … et bien s’il est autant parfait, fallait l’épouser !

Luce : Mais c’est mon frère, espèce d’idiot !

Jean : oh, dans cette famille, vous n’êtes pas à un détail près !

Luce : à un détail près ? à un détail près ? rooooh !!! je ne sais pas ce qui me retiens de …

(silence. Tous les deux se tournent le dos)

Jean : voilà… (un peu gêné)

Luce : (sèche) très bien. Jean : voilà, voilà … Luce : très bien.

Jean : voilà, voilà, voilà …

Luce : très bien … ça peut durer longtemps comme ça. Tu rajoutes un seul « voilà » de plus et je te jette cette bouteille dans la tronche !!!!!

Jean : et si on allait se coucher ? (mielleux)

Luce : oui, je crois qu’on a fait le tour de la question. Par contre toi, y a des chances que tu dormes sur le canapé ! (en courant vers la chambre)

 

Jean : Voilà, voilà, voilà !

elle lui jette la bouteille dessus, en hurlant. Il l’évite !

 

NOIR

 

Radio : Flash info : en raison d’une tempête annoncée par nos météorologues qui va s’abattre dans les prochaines heures sur tout le pays, le gouvernement annonce un confinement de 3 jours minimum. Ce dernier devra être absolument respecté et

commencera dans les plus brefs délais. Vous avez bien entendu, un confinement d’un minimum de 3 jours vient d’être annoncée par le gouvernement en raison d’une tempête appelée Zora d’une force inégalée. Le 1er ministre conseille fortement aux familles habitant en immeubles de se regrouper dans des maisons individuelles de parents proches, autant que possible. Toutefois, ces nouvelles mesures qui pourraient s’annoncer excessives …

Tard dans la nuit. On entend des « chuts » et des chuchotements… dans la pénombre, la porte d’entrée s’ouvre. Ça se bouscule un peu… un petit groupe de personne entre… quelqu’un allume la lumière.

Tous : Ahhhhhh !

Gédéon : Chuttt, silence. A mon avis ils sont couchés. Et si je vous dis ça, c’est grâce à mon sens inné de l’observation. Tout est éteint, il est 2h du matin, ce qui veut dire, à en juger par l’absence de bruit… (il attend une réponse qui ne vient pas !) …qu’ils dorment !

Gigi : Wahou … t’es trop fort Sherlock Holmes ! (ironique)

Papy va directement s’installer sur le fauteuil. Sans un bruit.

Paulette : tout de même, on aurait dû les prévenir. Jean ne va pas apprécier. Ça me met mal

à l’aise.

Gédéon : c’est la maison de ma sœur. C’est pour ça que j’ai un double de la clé. Parce que

sans la clé, et bien …? Je vous écoute … sans la clé ?

Silence général.

Gédéon : et bien la réponse est dans la question les enfants, sans la clé, impossible d’entrer !

Paulette : roooh, j’avais la réponse sur le bout de la langue. (elle se tape sur le front) mais que je suis bête !!

Emmanuelle : A peine arriver, et voilà, ça parle déjà d’obscénités (elle se signe !)

Paulette : mais pas du tout. Je …

Gigi : d’abords, c’est pas que la maison de Tata Luce, c’est aussi celle de Papa.

Gédéon : On ne sait pas, ma fille, on ne sait pas vraiment… C’était la demeure de Mamie et elle n’a laissé aucun testament.

 

Gigi : ouais, du coup, vous vous tapez un appart minable au bord de l’autoroute… le grand kiffe quoi !!! bref, on se pieute là ? ou on refait le monde jusqu’à que l’autre débile se réveille ?

Gédéon : Gigi a raison. On leur fera la surprise...

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