Fessous décide, malgré bon gré, de se rendre à la montagne, bien que ses parents le lui aient formellement interdit.
Pendant cinquante jours de voyage, tout se passe pour le mieux : il fait caca dans les buissons, s’essuie avec des fougères et se lave dans les ruisseaux.
Jusqu’au jour où il fait une mystérieuse rencontre… Il n’est plus le seul Fessous à la montagne.
Note d’intention :
Entre poésie triviale et métaphysique du rien, Les Deux Fessous invite à rire du vide et à douter de ce qui semble évident. L’univers est dépouillé, les situations répétitives, les répliques affûtées comme des couteaux en caoutchouc.
Ici, la montagne est peut-être un décor en carton, la fougère un témoin silencieux, et le temps… un simple pli dans la conversation.
Note d’auteur :
L’histoire de Fessous est née un matin où je n’avais rien à dire, mais où j’ai décidé de le dire quand même.
Je pensais à ces voyages qu’on entreprend pour de mauvaises raisons, à ces marches qui ne mènent nulle part mais où l’on finit par croiser… soi-même.
Fessous est un personnage qui obéit à ses contradictions comme à des ordres militaires.
Il part “malgré bon gré”, il avance en tournant en rond, il raconte en oubliant ce qu’il raconte.
L’Autre Fessous, lui, n’est peut-être qu’un reflet, un souvenir ou une erreur d’orthographe incarnée.
J’ai voulu écrire cette pièce comme on plie un papier à moitié : pour voir si les deux bords se rejoignent parfaitement… ou s’il reste un vide entre eux.
Ce vide, c’est peut-être là que le spectateur mettra ses propres pas.