La pièce raconte l’histoire d’amour de deux septuagénaires qui se retrouvent après un demi-siècle de séparation. Elle évoque la façon dont ils renouent leurs liens, ce qu’ils ont perdu, ce qu’ils peuvent rattraper ou pas.
Les deux personnages principaux sont contrastés : Josiane de Mareuil, au côté grossier et je-m’en-foutiste appuyé malgré son statut social, s’adonne volontiers à un humour cinglant et acide ; Gérard Bronstein, plus tendre et généreux, incarne une bonhomie bienveillante. Les rôles secondaires apportent leurs contributions à l’histoire : le directeur de l’établissement voit ses arguties et sa flagornerie démontées avec gourmandise par Josiane ; les enfants de nos deux protagonistes réagissent de manière presque diamétralement opposée.
Lorsqu’ils avaient vingt ans, Josiane a vu son idylle avec Gérard brisée par l’antisémitisme de son père. Cinquante ans plus tard, conduits à vendre leur appartement, ils décident d’aller vivre dans une résidence réservée aux seniors. L’un et l’autre choisissent, par hasard « La Villa des Enclos », un concept haut de gamme qui tient plus de la maison de famille que d’une institution médicalisée. Très vite, ils se reconnaissent et renouent leurs liens en idéalisant leur amour de jeunesse.
Confrontés au cancer en phase terminale de Josiane, ils désirent de mourir ensemble, à la façon de ce couple d’octogénaires qui se sont suicidés à l’hôtel Lutétia à l’automne 2013.