LES GROS CALIBRES
comédiE
de
luc chaumar
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QUAND LES « TONTONS FLINGUEURS » S’EMBROUILLENT AVEC La « cage aux folles » C’EST SÛR que ça va finir par un carnage.
A sa sortie de prison, Carlos baldini n'a qu'une envie : recommencer sa vie avec Natacha sa jolie visiteuse de prison. facile à dire mais pas si facile à faire quand des malfaisants veulent le faire chanter, que les flics veulent le faire tomber et qu'un décorateur très gaffeur se met à lui pourrir la vie. et puis carlos veut-il vraiment raccrocher ?
mensonges, quiproquos, trahisons et crimes foireux : pour carlos, la réinsertion risque d'être plus compliquée qu'il ne le croyait…
Il faut pas se prendre pour un soprano quand t'es un sopra… nul !
ACTE 1
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pavillon de banlieue. un salon avec une décoration entre le ringard et le Kitch. un tableau représente un homme style mafieux avec costume cintré arborant un sourire niais. un canapé et une table basse. Un petit guéridon côté cour.
une porte donne sur l'entrée, une vers la cuisine et une dernière sur une chambre et la cave. sue le devant une porte vitrée donne sur un jardin.
quand le rideau s’ouvre sur une musique musclée à la tarentino : Carlos baldini, (la quarantaine) Costume Kitch, et SANDRO CARVESE (la trentaine) en costume noir, pas très futé, se braquent mutuellement et font un cercle autour du canapé du salon. Ils sont « flingue contre flingue » et la tension est palpable. Lequel des 2 va tirer le premier ?
carlos (ferme)
Dernière sommation : pose ton flingue… enfoiré.
SANDRO
Pas question… rengaine le premier.
carlos
C’est ça, pour qu’après, tu me sulfates le potager…
SANDRO
Je ne suis pas venu pour sulfater… juste pour pour faire passer un message.
carlos
J’ai pas confiance…
SANDRO
Réfléchis. Si j’étais là pour te donner ta mère, ça serait déjà fait… Non ?
carlos (réfléchissant)
C’est pas faux. (il hésite) Bon, on va faire un deal : on baisse la garde tous les deux en même temps et après on cause. OK ?
SANDRO
Ok !!
Ils rengainent en même temps.. carlos va poser son arme dans le tiroir du guéridon.
carlos
Dis-donc, on ne t’a pas appris les bonnes manières à toi ? Tu sais que ça ne se fait pas de venir braquer à l’heure du petit déjeuner… C’est vrai quoi… un peu de respect pour ton parrain.
SANDRO
Mort de rire ! T’es plus un parrain "Baldini"… t’es un has been.
carlos
Désolé, mais niveau pedigree, à côté de toi, je suis encore un chien de race.
SANDRO
C'est fini tout ça… place aux jeunes.
carlos
Jeune, toi ? Et puis t’es qui pour venir m’enfumer le lendemain de ma sortie de taule ?
SANDRO (FIER)
SANDRO CARVESE… la famille Carvese, t’as jamais entendu parler ?
carlos
Ben non… Allez, fais péter le CV.
SANDRO
Je suis la relève ! Je vais reprendre en main ta PME.
carlos
Ma PME ?
sandro
Ben oui : PUTE ! MAGOUILLES ! EMBROUILLES !
carlos
Enfin ! T’as pas le droit de vouloir me faire ça ! C’est mes affaires que j'ai gagné tout à fait malhonnêtement.
SANDRO
C’est ça… va te plaindre au MEDEF ! T’es un tricard et je vais annexer tous les territoires…
carlos (étonné)
Attends : quand tu dis tous : Même ceux de DON CALZONE ?
SANDRO
Ah non, Don Calzone… c'est pas pareil, on ne peut pas y toucher. Dans le milieu, il est vintage. Don Calzone, c’est un « collector »…
carlos
C’est vrai : 30 ans de non lieux… ça force l’admiration.
SANDRO
Don Calzone, c'est une pointure, un peu comme "Al Capone » « Lucky Luciano »…
carlos
… « Patrick Balkany »…
SANDRO
Alors respect ! Mon seul regret, tu vois, c’est que j'ai jamais pu faire un selfie avec lui.
carlos
Fais gaffe ! Le dernier paparazzi qui a voulu le photographier par surprise, on l'a retrouvé dans la seine, les deux pieds coulés dans le béton, à essayer de faire du ski nautique.
sandro
C'est un pudique…
carlos
Tu sais que lui et moi … On a débuté ensemble.
sandro
Comme gros bras ?
carlos
Comme petites mains : Racket… braquo… et dégâts des « os » ! Et avec nous, si tu commençais à pas marcher droit… tu finissais toujours par plus marcher du tout !
sandro
Vous avez dû en dépoter de la rotule en plastique.
carlos
M’en parle pas ! Et quand on se retrouve, aujourd’hui, tu sais ce qu'on se fait ?
SANDRO (admiratif)
… Une petite banque ?
carlos
Non, une petite pizza !
SANDRO
Alors que toi, c’est pas comme Don Calzone, tout le monde s'en fout de toi, on peut t'écraser comme un cloporte.
carlos
C'est pas très gentil ce que tu dis…
SANDRO
Je sais !! Surtout pour les cloportes.
carlos (avec empathie)
Allez Sandro, on ne pourrait pas arrêter un peu les mots qui blessent et la métaphore belliqueuse ! Je te propose : On stoppe l’intifada et on se partage les territoires occupés. J’ai pas encore l’âge des thés dansants, alors tu me laisses quelques années juste pour payer les points retraites.
SANDRO
Non, t’es un fini, oublié, enterré, alors j'en profite. Mais c’est pas tout : je veux aussi la mallette que t’as planquée après le Braquage du crédit Aveyronnais.
carlos (s'énervant)
Et voilà, encore la rumeur malveillante ! Mais il n’y a pas de mallette… Le crédit Aveyronnais, c’était pas moi. C’est le Commissaire BROUTARD qui m’a fait tomber.
sandro
Pourtant, tu t’es bien épanché en prison, comme quoi, tu avais fait le coup et que t'avais planqué l'oseille.
carlos
En taule, quand comme moi, tu es encore un mec "super gaulé" pour son âge (moue de Sandro) si… si, c'est sur que t'attires les convoitises sous la douche ! Alors faire croire que je pouvais partager l'argent du braquage, ça m'a permis d'éviter la savonnette mal placée.
SANDRO
(montrant son flingue dans le holster) Je veux la tune sinon ta retraite tu la prendras au "Père Lachaise".
on sonne. sandro ressort son flingue illico.
sandro
C'est quoi ça ?
natacha (off)
Mon amour, je reviens des courses et j’ai pas la clef… tu peux venir m’ouvrir s'il te plaît ?
carlos (affolé)
Oh bordel ! (fort et mielleux) J’arrive, un instant mon coeur… je suis au téléphone ma « poupinette ».
SANDRO
C'est qui la meuf derrière la porte ?
carlos
(à SANDRO) C’est pas une meuf… c'est ma meuf ! Natacha ! C'est ma femme Natacha !!!!
SANDRO
COOL ! Je vais vous travailler tous les deux à l'ancienne… je vous ferai le tarif couple.
carlos
Pas question ! Elle sait rien pour mes affaires, alors tu ne la touches pas. OK ?
SANDRO
Pas 0K ! Elle va y passer… tiens je vais la désosser façon viande bovine.
carlos
Tu ne ferais pas ça…quand même ?
sandro
Ben si ! En plus, j'ai un CAP de charcutier.
carlos
Attends ! Tu veux l’argent du crédit aveyronnais ?
SANDRO
C'est ça…
carlos
Alors t'as gagné ! Je vais payer…
SANDRO
C’est bien…
carlos
Mais pas tout de suite…
SANDRO
… Je la découpe.
carlos
Attends, je te dis !! Il me faut juste le temps d’aller récupérer la mallette avec les billets.
natacha (off)
Mais tu fais quoi mon cœur ?
carlos (fort)
Je finis une conversation au téléphone !!! Juste une minute… j'arrive.
natacha (off)
Dépêche !! Je fatigue…
SANDRO
(hésitant) Ok, je te donne un quart d’heure et je reviens ramasser l'oseille. Et pas de coups foireux d’accord ?
carlos
Enfin… tu me fais confiance ?
SANDRO
Pas du tout. Et attention : grosse somme mais petite coupure… compris ?
carlos
Compris ! Bon, file par le jardin… il ne faut pas qu’elle te voit.
SANDRO (content)
Tu vois que c’était pas difficile de régulariser la situation. Allez, à tout de suite… « Papy ringard ». LOL !
SANDRO sort par le jardin.
carlos
« Papy ringard », non mais vous l'avez entendu !!! Je vais te la lui régulariser à coup batte de Base Ball la situation… moi. Ah, il va apprendre à savoir qui c’est le Carlos. Aujourd’hui, ça va être le « Happy Hour du génocide », « l’apéro de la saint Barthélémy ». Le tocsin va sonner chez les jeunots, on va entonner les Requiem. Planquez vos miches les Winner… Carlos Baldini est de retour.
natacha (off)
Bon ça suffit, ouvre-moi ! Je vais finir par être en retard au lycée.
carlos (se reprenant)
Voilà… voilà… je viens ma « Poupinette »… je viens.
carlos va ouvrir. natacha entre. c'est une belle femme.
natacha
Ah quand même ! Ce n'est pas trop tôt !!! Tu parlais à qui mon amour ?
carlos (mielleux)
Je téléphonais au pôle emploi.
natacha
C'est bien ! Vas y demain dés "Potron minet".
carlos
Pas question, je suis allergique aux chats.
natacha (très instit)
Non, mon amour, "Potron minet" ça veut dire qu'il faut y aller demain matin très tôt.
carlos
Ah oui, bien sûr… que je suis bête.
natacha
Mais non. C'est super qu’on soit enfin ensemble toi et moi ? Tu ne trouves pas ?
carlos
Oh oui ! T'avoir dans mes bras dans un vrai lit… c'est la cerise sur le gâteau.
natacha
Et quand c'est toi le gâteau, on rêve d'avoir une indigestion. (ils s’embrassent) (Natacha regarde la déco) Bon, à partir de ce matin, ta vie repart à zéro.
CARLOS
Bien sûr !
natacha
Ta vie d’avant c'était ta vie d'avant, maintenant tout le monde doit savoir que tu as décidé de devenir un homme honnête.…
carlos (faux cul)
Oh que oui…
natacha
Et les flics doivent aussi comprendre que tu n’étais pour rien dans ce braquage et que l’argent c’est pas toi qui l’as planqué ?
carlos
Ben si (se reprenant) ben non ! Bien sûr que non ! Enfin bon ! Le commissaire Broutard m’a déjà fait tomber une fois et ça peut recommencer. C'est pour ça que j'aurai préféré qu'on parte plutôt tous les deux au soleil …
natacha
Et avec quel argent ?
carlos (faux cul)
Et oui… c'est ça le problème. Mais tu vas voir je vais me refaire…
natacha
Pardon ?
carlos
…Une santé ! Je vais me refaire une santé et après à nous la nouvelle vie…
natacha
Bon, pour la déco de la maison, "un ami commun" m'envoie un spécialiste du relooking intérieur et tu verras, tu vas adorer.
carlos (pas convaincu)
J'en suis sûr.
natacha
Et j’ai aussi quelque chose pour toi. Tiens, Cadeau.
elle sort un paquet de son sac.
carlos
Oh merci. C'est quoi ?
natacha
Un livre.
Carlos (AFFOLÉ)
Un livre ? J’y touche pas, trop dangereux.
natacha
Si tu veux reprendre tes études, il faut que tu te cultives.
carlos
Mais de là à lire un livre, il ne faut pas déconner.
natacha
C’est pas de la dynamite.
carlos
C’est pire. J'ai eu un codétenu qui a commencé à lire un livre à la prison et après, il s’est tapé toute la bibliothèque.
natacha
Non ?
carlos
Si ! Il est devenu gonflant mais gonflant, il discutait sur tout, je ne pouvais plus bouffer tranquille. J’ai même dû sévir.
natacha
Tu l'as frappé ?
carlos
Non, j'ai mis des boules Quiés.
natacha
Ah ça ! Le livre c'est la cocaïne de l'intellectuel.
carlos
Et en sortant, il a très mal fini…
natacha
Il a récidivé ?
carlos
Non… on l'a embauché sur Arte.
natacha
Il va falloir que je te reformate le disque dur toi sinon je la sens mal barrée ta réinsertion. Ce livre, c'est un essai sur le couple. Le dernier Cyrulnick…
carlos (RASSURÉ)
Cyrulnick ?? Ah d’accord ! C'est pas pareil ! Ah lui je l'adore Cyrulnick…
natacha
Tu vois…
carlos (admiratif)
Momo Cyrulnick surnommé "l'ouvre boîtes" !!! Il ouvrait les coffres forts comme personne ! Mais je croyais qu'il était mort refroidi par Dédé la chignole ?
natacha
Laisse tomber mon cœur. On va commencer par des cahiers de coloriage…
carlos (amoureux)
Dis, ma « Poupinette » : toi qui est belle, douce, intelligente… Pourquoi je t'ai plu ?
natacha
Parce que tu es réac, macho et pas rigolo !
carlos (modeste)
C’est vrai que j'ai beaucoup de qualités.
natacha
Mais je suis tombée amoureuse de toi à la première minute où je suis venue te rendre visite à la prison. C'est ça les phérormones !
carlos
Non, ça c'est l'effet Carlos.
natacha
Et puis… au fond… t'es un gros Nounours.
carlos
Mais bien sûr ! (au public) Sauf que Winnie l'ourson, il n’a pas du tout envie qu'on lui pique son pot de miel… alors, il ne va pas hiberner longtemps.
natacha
Tu marmonnes quoi ?
carlos
Je pense juste à ce que je vais dire au pôle emploi…
natacha
Très bien. Tu sais de quoi tu aurais besoin ?
carlos
D'un bon P38…
natacha
Mais non… d’un bon coach.
carlos
Un coach ? Ça sert à quoi un coach ?
natacha
C’est quelqu’un qui t’aidera à résoudre tes problèmes. C'est un professionnel…
carlos
Ah mais t’as raison, j'ai besoin d'un professionnel… je vais appeler un ami qui en connaît un de… professionnel.
natacha
Il est bien ?
carlos
C’est un gros calibre. (se reprenant) Enfin, il est très compétent.
natacha
Il doit bien cerner ton problème pour le régler très plus vite.
carlos
Pour aller vite… ça va aller vite ! Et quand il se sera occupé de mon « problème »… je vais aller beaucoup mieux.
natacha
Bon, je file, j'ai des cours au lycée toute la journée… par contre ce soir, pour se détendre, je passerai acheter un DVD. Mais pour être avec toi… je ferai "diligence".
carlos
J'ai aussi horreur des Westerns. Prends plutôt "LES AFFRANCHIS" ou "LE PARRAIN". Ça me rappellera ma jeunesse.
natacha (soudain jalouse)
Carlos ? Je te laisse mais interdiction d'appeler ton EX ?
carlos (surpris)
Une ex ? Mais enfin quelle ex ?
natacha
La sœur de DON CALZONE !
carlos
RÉGINA ? Enfin, mon amour, il ne s'est jamais rien passé entre nous…
natacha
C'est pas ce qu'on m'a dit. Tu ne vas pas trop t'ennuyer sans moi ?
carlos
Je vais aller jardiner… j’aime bien creuser des trous. Ça sert toujours un trou… (on le sent soudain inquiet) Dis, dans ton milieu d'intellectuels… tu leur as dit quoi à mon sujet ?
natacha
La vérité, que tu sortais de « Centrale »… mais je n'ai pas précisée laquelle.
natacha sort. Il prend son portable.
carlos
Allô ? DON CALZONE ? C'est Carlos. Je suis sorti de prison. Non… pas vraiment du 5 étoiles. Bouffe moyenne, literie médiocre, pas du tout à conseiller au guide du routard. Tu sais qui j’ai rencontré en prison ? Mais non, pas ton cousin… l'amour ! Natacha, une prof de Français visiteuse de prison. Alors elle m'a visité, je l'ai visitée et on a fini par se signer un bail. Et j'ai aussi réussi à leur faire croire que je voulais devenir honnête…CARLOS BALDINI honnête !!!! Hé oui, c'est con un juge parfois… Bon, j'ai besoin d'un service. Il faut que tu m'envoies quelqu'un pour sulfater un malfaisant !! Pardon? Sulfater… c'est pas écologique ? Maintenant on dit « tri sélectif des ordures » ! Comme tu veux, alors tu m'envoies ton nettoyeur « Monsieur Propre »,. Je veux foutre ce petit foireux aux chiottes !!! Hein ??? Aux toilettes sèches… d'accord. Mais oui, je sais, c'est ton côté "Truand écolo", t'as toujours été le José Bové de la "Camora" ! Tu me l'envoies tout de suite ? Au fait, comment va « Régina» ? Toujours dans le trafic de Grappa ?
Maintenant elle fait dans le "Red bull".... Hé oui, les temps changent. Allez merci, j'attends ton Monsieur propre… dis-lui de faire fissa. (il raccroche)
carlos va derrière un petit meuble et en sort une pelle.
carlos
Allez hop, au jardin ! On ne sait jamais… si ça tourne mal ! Le SANDRO, il finira sous les hortensias ! (au public) Elle commence pas bien cette journée… je ne sais pas pourquoi mais… je la sens pas.
carlos va dans le jardin. Un homme entre. C'EST GABRIEL, LE DÉCORATEUR. IL EST CLASSE et RAFFINÉ.
gabriel (au portable)
Mon Dieu que c'est vieillot ! Mais comment on peut habiter dans une vulgarité pareille ? (il prend son portable) Allô mon Pollux c'est ton castor… je viens d'arriver chez ton ami commun. Mais que c'est laid !!! Que c'est laid !!!! Tu montres ça à Stéphane Plazza et il se remet illico au Prozac. Allez, bisous mon Pollux.
il raccroche. Carlos revient du jardin.
carlos
Hé vous, vous faites quoi chez moi ?
gabriel
C'était ouvert alors je suis entré.
carlos
Je le vois bien. C'est ma femme, elle ne ferme jamais, sale manie.
gabriel
Je me présente : GABRIEL DONZAC… enchanté. Nous avons rendez-vous. (complice) C'est moi qui suis envoyé par notre "un ami commun".
carlos
Ah d'accord ! C'est bien, vous avez fait vite…
gabriel
J’étais pas loin. Et pourtant en ce moment, chez nous, c'est souvent le coup de feu !
carlos (rassuré)
Hé oui. Désolé pour l'accueil, je suis un peu à cran en ce moment.
gabriel
Faites du Shiatsu…
carlos
Je préférerai faire un bon "ménage"…
gabriel
C'est bien aussi le ménage, ça permet de bien tout évacuer.
carlos
C’est ça ! Je veux tout évacuer… en pièces bien détachées, façon MIDAS.
GABRIEL
BON ! Pour notre travail : Vous allez voir… je suis un vrai tueur !
CARLOS
J’y compte bien !
gabriel
J'imagine ! Je conceptise ! J'élabore. Et je suis toujours là quand il faut passer à l'action.
carlos
En gros, vous êtes un bon professionnel…
gabriel
Et J'ai jamais eu de réclamation. Tenez une fois, j'ai travaillé dans une usine désaffectée…
carlos
Oh c'est bien l'usine désaffectée… c'est calme.
gabriel
Et je peux vous dire qu'on a tout défoncé. On a même fini au chalumeau.
carlos
Ah le chalumeau, toute ma...