Le JT des infaux du soir

Deux heures avant le début du journal TV, vous êtes bien sur TV Une Première (T.U.P.), la plus grande chaîne d’informations nationale.
C’est le dernier jour de travail pour le présentateur vedette du Journal qui se prépare à partir en congés d’été le lendemain.
Hélas, son remplaçant, malade, doit déclarer forfait puisqu’il est envahi de boutons rouges.
Il faut annoncer à Edmond qu’il va devoir renoncer à ses vacances puisqu’il est bien trop tard pour trouver quelqu’un d’autre. Compte tenu du caractère très prononcé d’Edmond, cela ne va pas être simple. Il se prend vrai-ment pour le nombril du monde.
De plus, les travaux qui préparent un tout nouveau plateau pour la rentrée ont démarré et c’est le bazar sur le plateau.
Les essais techniques démarrent avec Lucas, chef éclairagiste, Ludo le cadreur caméra qui ne cesse de se prendre les pieds dans les câblages, Mylène, la cheffe qui dirige son plateau d’une main de fer. Irène, chargée de l’entretien permanent du lieu. Irma, la maquilleuse qui a confondu ses médicaments avec des bonbons de même couleur. Elisa, l’ingénieure son et Sonia, la rédactrice en cheffe de l’édition du journal du soir.
Une nouvelle journaliste doit lancer sa nouvelle rubrique sur les provinciaux vus par les gens de la ville. Elle a été pistonnée par le grand patron et ce n’est pas vraiment une bonne idée.
Des personnages imprévus vont défiler sur ce plateau pour tenter de remplacer Edmond en catastrophe, tels Paulo, Olive, Josefa.
Il va y avoir du stress et les surprises vont être nombreuses. Alors, qui remplacera ou pas Edmond ?

🔥 Ajouter aux favoris

Soyez le premier à donner votre avis !

Connectez-vous pour laisser un avis !

La totalité de la pièce va se dérouler sur un plateau en désordre, puisqu’il est en réfection. Ce qui laisse plein de possibilités pour le décor selon la place dont dispose chaque troupe.

Le metteur en scène a une grande liberté d’action pour ses placements. La constante étant de circuler en permanence autour des matériels qui se trouvent éparpillés sur le plateau « technique en cours de renouvellement pour la prochaine rentrée.

Nous avons affaire à des techniciens et ingénieurs de plateau. Chacun s’occupant de ses affaires tout en étant les acteurs de la pièce.

Le décor doit être simplifié au maximum au motif que tout est en travaux, donc démonté et presque en vrac.

 

Le décor doit être très simple car tout est en démontage

Ajouter des cartons ou matériels qui ne sont pas encore déballés puisque tout est en rénovation

 

 

 

ACTE I

N° enregistrement SACD : 2784586 - Visa 2025

 

 

A l'ouverture du rideau, le public pénètre dans le saint des saints du journal de 20 heures d’une chaîne de télé très connue «TV Une Première ». Outre le bureau du présentateur, il y a tout ce qui est utile pour le bon déroulement d’un journal télévisé et que le public ne voit jamais derrière son petit écran de télévision : une caméra principale surmontée d’un prompteur, des places autour du bureau pour les intervenants, etc. Le bureau est présenté non pas de face, mais de trois quarts face afin de pouvoir positionner sans gêner les caméras et tout le matériel. Les entrées se font face au présentateur, soit sur un autre côté en retrait. Tout autour de ce personnage central vont évoluer les acteurs qui préparent et sont aux commandes pour un bon déroulement du sacro-saint « JT de 20 heures » de toute bonne chaîne de télévision qui se respecte. La partie visible du côté spectateur pour le bureau du présentateur est cachée/protégée par un panneau de côté, de telle sorte que lorsqu’il est assis on ne peut voir que la partie haute du bonhomme qu’on désigne « l’homme tronc ».

Monsieur Edmond (Assis au mieux mais sans précision, à sa place de présentateur. On le voit tel un homme-tronc. Il sera en vacances demain et il en est tout content. Il s’apprête à boire dans une tasse lors de l’ouverture du rideau. Malheureusement, très maladroit, il va se louper et accuser le premier qui passe de l’avoir contraint à un geste maladroit. Il chantonne une chanson qui annonce ses vacances (juste un extrait au choix du metteur en scène et de l’acteur) – Yesssss ! Demain soir les vacances ! Ça va swinguer grave. (Surpris par l’entrée d’Irène)  Ah nom d’un chien. Qu’est-ce que vous m’avez fait faire, vous. Ça va pas bien dans votre tête !

Irène (Qui entre un peu bruyamment et se demande bien pourquoi il s’en prend à elle) – C’est à moi que vous parlez ? Va falloir arrêter vos délires, mon petit vieux. C’est pas parce que vous êtes le soi-disant le présentateur vedette du journal qu’il faut accuser n’importe qui lorsque vous faites une connerie. (Menaçante avec son plumeau dirigé vers Edmond) Un ton au-dessous mon petit bonhomme. Ça se voit que vous n’avez jamais eu affaire à Irène, vous !

Edmond (Penaud et perturbé) Ça vous apprendra à passer au moment où je dois me concentrer sur ma tasse de café ! (Etonné de cette présence qu’il n’avait pas prévue) Vous êtes qui vous d’abord pour avoir le culot de m’obliger à tâcher ma veste ?

Edmond se lève pour montrer que le bas de sa veste est maintenant taché (on peut voir une grosse marque humide qui aura pu être préparée à l’avance) mais surtout, on s’aperçoit qu’il est en caleçon long hyper coloré et très fantaisie (genre petits cœurs ou autres très rigolos et qui doivent surprendre le public).

Irène – Ben dites donc, vous pourriez vous habiller lorsque vous vous présentez face à une dame. C’est quoi cette tenue de clown ? Soyez correct, je vous prie !

Edmond – Qu’est-ce que ça peut vous foutre la manière dont je m’habille. (Prenant le temps d’une explication) Il y a cinq minutes, je m’étais assoupi un peu sur mon fauteuil de star de la télé et Mylène a surgi en vociférant. J’en ai renversé mon scotch sur mon pantalon. J’ai dû le mettre au nettoyage.

Irène (Surprise) Vous avez mis votre scotch au nettoyage ? Sont pas fin-fin les stars télé.

Edmond – Mais non. Mon pantalon taché, bougre d’idiote.

Irène – Ah, je comprends mieux. Pour l’idiote, vous auriez pu éviter.

Edmond – Laissez tomber. C’est pas de votre niveau.

Irène – Si vous saviez ce que je m’en tape de vos histoires. Vous allez finir un peu trop débraillé pour votre journal de 20 heures. Ça, ce sont vos oignons. M’enfin vous pourriez respecter votre public. (Moqueuse) Quand vous êtes assis à présenter votre truc, on ne voit pas le bas ! Heureusement parce qu’avec un si joli caleçon à fleurs ça pourrait émoustiller les cougars !

Edmond (Irrité) Mais je ne vous permets pas de me parler sur ce ton.

Irène – Thon vous-même, espèce de malpoli. (Au public) Vous trouvez que je suis un thon, vous ?

Edmond (Enervé) Mais vous ne comprenez rien, vous, je vous disais…

Entrée inopinée de Lucas, qui coupe net Edmond. Il parle dans son micro casque à un collègue. Il ne doit s’occuper de personne et faire ce qu’il a à faire puis repart. Il arrive d’un pas très décidé avec le regard dirigé vers un de ses collaborateurs plus loin. Il porte un short été et un tee-shirt de la chaîne concurrente Super News One TV.

Lucas Bon, Charles, tu me fais un essai de lumière direct sur le bureau et tu me règles l’intensité sur le gros à côté de moi. Tu t’occupes pas de la vieille peau, elle ne fait pas partie du plateau.

Une lumière s’allume dirigée sur Edmond puis s’éteint quasi immédiatement.

LucasC’est OK Charles. Tu me gardes bien l’enregistrement lumière et je monte te valider ça. Ensuite je vais revenir pour le réglage du siège invité. On est à la bourre.

Lucas repart sans même s’être intéressé aux deux autres.

Irène (Poings posés sur les hanches, fixant Edmond) Dites, il ne vous aime pas trop, lui. Se faire traiter de gros et de vieille peau, moi, ça ne m’aurait pas plu du tout. Et je ne sais pas si vous avez vu, mais il porte un sweat-shirt de la chaîne concurrente « Super News One TV » !

Edmond (Hésitant) Je crois qu’il y en avait pour deux. D’abord, je ne suis pas si gros que ça. Et vous, je ne sais toujours pas qui vous êtes ? Quant au maillot de Lucas, laissez, on a l’habitude. Il passe son temps à provoquer les autres avec ses tee-shirts sortis d’on ne sait où !

Irène (Se redressant et fière) Irène, monsieur le présentateur vedette. Je suis Irène, la technicienne de surface attitrée de ce plateau depuis plus de… Pfff… Ca fait tellement longtemps que je ne m’en souviens plus. Je ne sais même pas si vous étiez né. Et puis le mec qui est venu nous interrompre, comme vous ne savez rien du tout de ce qui se passe, chez vous, c’est Lucas, le chef éclairage. Même que ses petits camarades de travail se foutent de sa goule dans son dos pour dire que ce n’est pas une lumière.

Edmond – A mon âge, je suis né depuis longtemps. Et soyez polie. Je vous rappelle que c’est moi le monsieur 20 heures de TV Une Première. Cessez de me prendre pour un demeuré. Je sais que Lucas est le chef éclairagiste, ici. Mais je ne savais pas qu’il s’occupait AUSSI de la lumière plateau. Depuis hier, ici, c’est un vrai bazar. Ils préparent un plateau neufs pour la rentrée de septembre… Pour l’instant, il n’y a plus rien qui va ! (Dépité) Quand je pense que je vais devoir présenter le journal de ce soir dans ces conditions, ça me tue ! Alors cessez de me casser les pieds avec vos états d’âme. Sachez que j’ai tellement d’influence ici que je peux vous faire virer. Restez correcte! J’ai assez d’emmerdements comme ça pour aujourd’hui !

Irène (Menaçante avec son plumeau et s’approchant nez à nez d’Edmond) – Chiche que t’essaies de me faire virer, mon gros. (Contente de son effet) Ah, tu te dégonfles mon petit bonhomme. Parce que moi aussi, je peux te faire virer. (Elle prend via son portable une photo.) Il suffit que je convoque la presse et que je te balance à l’autre qui trépigne d’impatience pour te piquer ta place et hop, tu ripes tes galoches ! CAPITO ! Pour qui il se prend ce petit bouzeux !

Edmond (Se radoucissant et devenant très mielleux) – Mais ma petite Irène, je sais bien que c’est vous la meilleure femme de ménage… Allons. Effacez immédiatement cette photo de votre appareil. On ne sait jamais, une erreur de manipulation et je vais mendier sous les ponts.

Irène – Technicienne de surface! Pas femme de ménage. Ici on respecte le petit personnel. CAPITO ?

Edmond – Mais bien entendu. Je trouve juste que technicienne de surface, ça fait un peu grande distribution, vous ne trouvez pas ?

Irène (Très près d’Edmond) Edmond, je vais te balancer deux ou trois baffes. Et je peux te dire qu’au prix du kilo de claques, tu vas vite comprendre comment je fonctionne, moi !

Lucas (Déboulant comme un canon sans s’occuper des autres. Il a déjà changé de tee-shirt) – Ah mais c’est pas vrai, qu’est-ce que j’ai pu en faire ? (Parlant à son micro-casque) C’est bon, Charles, tu l’as retrouvé ? Super. Nickel, je remonte. (Puis à Edmond et Irène) Ne vous occupez pas de moi monsieur-dame. C’est bon, on l’a retrouvé le pistolet. C’est Ludo qui me l’avait piqué.

Irène (Hébétée) – Il se trimballe avec un flingue, lui. C’est dangereux ici. Va falloir que je fasse gaffe.

Edmond – Bien sûr. Mais ce n’est pas une raison pour me menacer de contacter la presse ou, pire, l’autre débile qui essaie de me piquer ma place. Restons cool ! Oui, restons cool ma bonne Irène. Quant au flingue, c’était plutôt un pistolet peinture pour ses essais de filtrage couleur.

Irène – Ben tiens ! (Détaillant de haut en bas avec une grande insistance, moqueuse) – Et vous comptez présenter votre truc de 20 heures dans cette tenue. Elle est belle la France de maintenant. Ca v encore jaser dans les chaumières s’ils vous voient tout dégueulasse comme ça !

Edmond (Qui se regarde lui aussi, constatant les dégâts) – Ah et puis merde !

Irène – Ah merde ! Voilà. C’est tout ce que ça sait dire un mec qui se tâche. Faut que bobonne se remette à laver le linge sale au lavoir pour que monsieur puisse se présenter à la télé devant des gonzesse en extase. Je rêve. Et si je ne le fais pas, les télépestacteurs (téléPESTACteurs) vont encore dire que c’est de ma faute et que je fais mal mon boulot. Pffffff !

Mylène (Arrivante tel un ouragan et hurlant) – C’est quoi ce bazar ? On vous entend depuis les bureaux. Déjà que c’est le foutoir parce que les ouvriers ont commencé à faire du démontage et que plus rien n’est à sa place ! Je vous rappelle que ce soir on a le 20 heures à présenter, on doit se débrouiller coûte que coûte. Le public n’y verra que du feu. On va cadrer serré et hop, ni vu ni connu. Edmond tu n’auras qu’à dire qu’on a une panne de courant et basta.

Irène – Oh madame Mylène, faut se calmer. C’est le clown, là, qui m’insulte alors que je n’ai rien fait.

Mylène – Ben si vous ne faites rien, faudrait vous mettre au boulot. Vous vous prenez pour qui ?

Edmond – Ben on ne sait pas trop pour qui elle se prend à vrai dire.

Irène – C’est la meilleure. Quand je dis que je n’ai rien fait, c’est parce que je ne suis pas celle qui a renversé son café sur le veston de votre star du 20 heures.

Mylène (Très autoritaire et après avoir constaté) Edmond, tu te changes immédiatement. Elle a raison la femme de ménage. Va me mettre ta veste au nettoyage. Ça te suffit pas de circuler en caleçon. Non mais, je rêve. Alors entre toi qui te balade en caleçon et Lucas qui porte un tee-shirt de la chaîne concurrente, va falloir arrêter les conneries.

Irène (Qui reprend Mylène de volée) Technicienne de surface ! Pas femme de ménage ! CAPITO ?

Mylène (Dédaigneuse envers Irène) – Si vous savez ce que je m’en tamponne de vos pitreries. (Très autoritaire à Edmond) Edmond, tu te changes, je viens de te dire. Et vite parce que Lucas, l’ingé lumière va encore nous faire une maladie s’il ne peut pas faire ses réglages. Allez hop !

Edmond – Doucement Mylène. Sais-tu que cette Sirène de ménage a un pouvoir de destruction massif ? Cette femme de… pardon technicienne de surface peut nous briser une carrière en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Irène – Irène, pas Sirène ! Quel con, vous, alors !

Edmond – Pardon !

Irène (Au public) – Tu parles qu’ils se la pètent grave ces idiots. Et que j’te dis de faire comme ça, et que j’te dis de faire autrement. Ah les clowns. Si les télépestacteurs (PESTACTEURS) savaient tout ça, ils éclateraient de rire.

Mylène (Hurlant) – Il est barré où Lucas, l’éclairagiste de mes deux ? On ne le voit jamais bosser.

Irène – Il était là il y a trente secondes votre lumineux personnage. Faudrait suivre un peu. Je vous trouve bien à côté de vos pompes madame la cheffe de plateau qui prétend tout gérer ici. C’est qu’elle se prendrait vite pour une commandante en chef de gendarmerie, elle.

Mylène – La balayeuse, dehors, vous n’avez plus rien à faire ici. Je dirige tout ici. C’est un ordre.

Edmond (Voyant arriver Ludo) – Ah, voilà l’autre qui reparaît. Il va nous faire quoi lui ?

Ludo (Tout mielleux, s’adressant à Mylène, son épouse dans la vie. Il trébuche en arrivant sans conséquence) – Dis Mylène, faudrait que tu leur demandes de faire un essai de lecture sur mon prompteur parce que ma caméra numéro Un déconne grave. Je ne sais pas ce que les ouvriers ont fait mais là je ne maîtrise plus rien du tout. Ce soir il n’aura pas de prompteur ton présentateur préféré. Il va falloir qu’il se démerde tout seul, ton gros.

Mylène – Comment ça il n’y a plus de caméra numéro Un et il n’y a plus de prompteur ? Tu rigoles j’espère. Faudrait peut-être commencer par le brancher à la prise de courant si tu veux que ça marche. A force de te prendre les pieds dans les fils, ça finit mal. Allez, file me régler ça de toute urgence. Et règle-moi cette caméra. On doit démarrer les essais dans deux heures maxi.

Edmond (Se redressant, très fier et sûr de lui) Pas de prompteur, pas de journal.

Ludo (Repart penaud et se prend encore les pieds dans du câblage) – Bien, mon amour ! C’est toi la cheffe. Qui a laissé traîner ses fils par terre. Là, c’est arraché maintenant, y’a un con qui va avoir des soucis avec son matos du coup. (Montrant un câble arraché) Et voilà le résultat.

Mylène – Je ne voudrais pas te vexer mon petit Ludo, mais le câblage arraché que tu tiens dans tes mains, c’est celui de ton prompteur…

Ludo – Ah non. Ça va moins bien marcher maintenant. (Repart en jetant le câble par terre.)

Mylène – Mais comment j’ai fait pour me marier avec un mec pareil. Déjà qu’à la maison il ne capte rien. Même au boulot, il n’en pige pas une ! (A Irène qui était restée bouche bée à écouter) Il faut vous le dire comment de déguerpir du plateau, vous ?

Ludo – Tu viens de me rappeler Mymi ? Non ? Je croyais avoir entendu mon nom. Je crois que je vais finir par péter un câble, moi… (Puis au public, en remontrant le câble arraché) C’est vrai que le plus dur est fait. (Personne ne lui répond.)

Irène part, levant les bras au ciel en prenant Ludo par le bras, tandis qu’Edmond est sidéré par Mylène.

Arrivée tout aussi inopinée d’Irma, la maquilleuse. On devine qu’elle est à côté de ses pompes. Elle a les cheveux hirsutes et une grosse dégaine genre hippie des années 60.

IrmaAlors mon choux, il va falloir que je te fasse un petit teint pas trop pâle. Il paraît qu’hier j’avais forcé sur le rouge. Je me suis fait enguirlander par la production parce qu’on avait l’impression que tu t’étais enfilé deux litrons de rouge… Pas vrai mon gros ?

Edmond – Qu’est-ce que c’est que cette manie de dire que je suis gros. Ça suffit, Irma. Oui, hier tu m’as flingué à coup de rouge vif. Et comme on n’a pas eu le temps de rectifier, j’ai eu l’air très con.

Mylène – Ca te change pas trop. Je trouve même que ça te va très bien.

Irma – D’être con ?

Mylène – Non, le rouge. Tant que ça ne clignote pas, on s’en tire bien. Allez Irma, qu’est-ce que tu fous ici. On n’est pas prêts de démarrer. Ton make-up peut attendre un peu. On a quoi comme invités sur le JT de ce soir ? Tu sais au moins ?

Irma – Non. Et je m’en fous, en fait.

Edmond – Mais si, Irma, on a le directeur de la ligue anti alcoolique d’une petite ville de province qui vient nous parler du sketch de Bourvil sur l’eau ferrugineuse. C’est vrai qu’on s’en fout, mais ça m’a été imposé. Ah les péquenauds de province. On est...

Il vous reste 90% de ce texte à découvrir.


Connectez-vous pour lire la fin de ce texte gratuitement.



Retour en haut
Retour haut de page