Quand on aime, on n’compte pas !!

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Kati et Vincent viennent de se promettre fidélité pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur arrive : elle touche un héritage, il touche des intérêts en bourse. Le pire suit : il faut partager avec le conjoint. Oui.. mais non !
Sans en parler, ils trouvent une solution : pousser l’autre à l’adultère pour que le divorce soit prononcé en leur faveur. Le compte à rebours est lancé ! Oscar, le meilleur ami de Vincent ( le marié qui va devenir riche) doit séduire Kati (vous savez la femme de Vincent, celle qui hérite), mais a déjà demandé à Lou (…ah oui, vous ne savez pas qui est Lou ? La meilleure amie de Kati) – donc Lou, à la demande de Kati, doit séduire Vincent, toujours son mari. De Kati ! Oscar sait tout, Lou va tout apprendre.

Mais ils vont tout faire et son contraire pour tirer leur épingle du jeu, en tirer un bon profit.. et plus si affinités ! Ce plan vous paraît dingue ? Vous n’avez encore rien vu !…

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PROLOGUE

 

On entend deux sonneries provenant de deux téléphones. Ça sonne assez longtemps. Vincent et Kati apparaissent. Chacun au téléphone.

Vincent. – Oui ? Allô !

Kati. – Allô !

Vincent. – Oui, c’est moi !

Kati. – Oui, mais vous êtes qui ?

Vincent. – Contrôleur de la Bourse ?… Ah ! vous avez eu mon dossier !

Kati. – Le notaire ? Bonjour, maître. Et c’est pour… ?

Vincent. – J’espère que c’est une bonne nouvelle !

Kati. – Mon oncle est mort ? Oh ! le pauvre !

Vincent. – Non ?!

Kati. – J’avais un oncle ?

Vincent. – Sérieusement ?

Kati et Vincent, ensemble. – Combien ?

Kati. – Non, attendez, je frise l’apoplexie ! Vous pouvez me répéter la somme ? Je n’ai pas bien entendu !

Vincent. – Ma société entre en Bourse ? Merci ! Merci ! Merci ! Je vous aime… Je… Oui, pardon !

Kati. – Et je touche ça dans combien de temps ?

Vincent. – Je ne pensais pas que les intérêts seraient si importants. Et c’est dans combien de temps ?

Kati et Vincent, ensemble. – Trois semaines ? O.K., merci.

Vincent. – Notre prochain rendez-vous, alors ?

Kati. – Tout de suite, si vous voulez !

Vincent. – Ça me va ! Merci !

Kati. – Très bien, à tout à l’heure !

Kati et Vincent, ensemble. – Au revoir !

Ils raccrochent. Ils sourient bêtement. Vincent rappelle tout de suite.

Kati. – Allô !

Vincent. – Oui, ma chérie, c’est moi !

Kati. – Ah ! coucou ! Justement, j’essayais de te joindre.

Vincent. – Oh ! et que puis-je faire pour ma petite femme ?

Un temps. Chacun se « rend compte » qu’il est marié.

Kati. – Juste pour te prévenir d’un truc…

Vincent. – Ça tombe bien, moi aussi !

Kati. – Vas-y !

Vincent. – Non, toi d’abord !

Kati. – Non, non, mais vas-y !

Vincent. – Kati !

Kati. – Vincent, ne me force pas à m’énerver !

Vincent. – Eh bien, je viens d’apprendre que… que je ne pourrai pas passer à la maison, en fait.

Kati. – Ah ! ça tombe bien, un rendez-vous vient de me tomber dessus, dis-moi !

Vincent. – Ah… Et tu vois qui ?

Kati. – Lou, pour parler d’un truc… Rien d’important, quoi.

Vincent. – Pareil pour moi. Oscar veut que je fasse une course pour la soirée de ce soir.

Kati. – O.K. Bon.

Vincent. – Tu ne veux toujours pas venir ?

Kati. – Non, comme je t’ai dit hier, tes amis sont gentils, mais un tantinet étranges. Mais vas-y, ne te prive pas pour moi, mon cœur !

Vincent. – O.K. À plus tard, alors !

Kati. – Oui. Amuse-toi bien !

Ils raccrochent. Un temps. Tous les deux ont les yeux dans le vague. Kati prend son téléphone. Vincent sort presque en courant.

Vincent. – Je vais être à la bourre !

Kati. – Allô ! Lou ?… Oui, c’est Kati !… Oui, moi ça va, mon oncle est mort… Non, je ne le connaissais pas… Dis-moi, tu vas toujours à la soirée ce soir ?… Super. Je vais avoir besoin d’un service ! Un petit truc de rien du tout, qu’on fait souvent entre amis… Ça te dirait de coucher avec mon mari ?

Noir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ACTE I : RÉPÉTER

 

On entend quelqu’un fredonner dans la salle de bains. La scène est vide. On frappe à la porte. Oscar, chemise ouverte, brosse à dents dans la bouche, traverse l’appartement pour aller ouvrir la porte.

Il entre suivi de Kati, toujours au téléphone. Il repart dans la salle de bains.

Kati. – Super. On fait comme ça ! Je compte sur toi… Mais non, ne t’inquiète pas, tout va bien se passer… Oui, je t’aiderai… Oui, sans problème… Allez, à demain ! Va te préparer ! Et prends quelque chose de sexy, il faut que tu le rendes dingue !… Super !

Oscar revient dans le salon, en nouant une cravate autour de son cou.

Oscar. – « Tout va bien se passer », « mets quelque chose de sexy », « faut que tu le rendes dingue »… Tu es devenue mère maquerelle ?

Kati. – Oh ! c’est intelligent, Oscar ! Quand tu auras fini de te faire rire tout seul, on pourra peut-être s’occuper de moi.

Oscar. – Je ne fais pas ce genre de chose. Individualité avant tout ! Et vive l’égoïsme !

Kati. – J’ai besoin d’un service.

Oscar. – Très peu pour moi.

Kati. – Je ferai tout ce que tu veux !

Oscar. – Donc là, mon orgueil en prend un coup ! Désolé, Kati, je ne vends pas mon corps !

Kati. – Est-ce que ça t’arrive d’écouter les autres ?

Oscar. – Et devenir altruiste ? Oh non ! Je me complais dans…

Kati, le coupant. – … ta connerie démesurée !

Oscar. – Joli ! Que puis-je pour toi ?

Kati. – Je viens de recevoir un coup de téléphone du notaire de mon oncle et…

Oscar, la coupant. – Tu as un oncle ?

Kati. – J’avais. Il est mort !

Oscar. – Désolé.

Kati. – Je m’en fous ! C’est son après-mort qui est
intéressante.

Oscar. – Un héritage ?

Kati. – Le mot est faible ! C’est tellement indécent que j’arrive pas à le verbaliser.

Oscar. – Beaucoup de zéros avant la virgule ?

Kati. – Au moins cinq !

Oscar. – Tu as toute mon attention.

Kati. – C’est très simple : je veux être seule à profiter de cet argent.

Oscar. – Normal.

Kati. – Mais je suis mariée depuis quinze jours.

Oscar. – Donc ?

Kati. – Je veux divorcer.

Oscar. – Fais-le !

Kati. – Non, je dois surprendre Vincent en flagrant délit d’adultère pour que le divorce soit prononcé en ma faveur.

Oscar. – Et vive l’amour !

Kati. – Et Lou va coucher avec lui ce soir.

Oscar. – Lou ?

Kati. – Qu’est-ce que tu ne comprends pas quand je dis « Lou » ?

Oscar. – Ça m’étonne un peu.

Kati. – Peu importe !

Oscar. – D’où le coup de téléphone ?

Kati. – Impressionnant ! Tu as un sens de la déduction qui me déride.

Oscar. – Si seulement !

Kati. – Bref ! C’est là que tu interviens.

Oscar. – Tu veux que je les filme ?

Kati. – Toi et ton obsession de tout filmer ! Non, j’aimerais que tu les fasses boire. Tous les deux. Que tu les pousses à venir ici. L’alcool fera le reste et Lou tiendra son rôle.

Oscar. – Et moi, j’y gagne quoi ?

Kati. – Mon éternelle reconnaissance.

Oscar. – Oh ! super ! Moi qui ne vis que pour que tu m’apprécies…

Kati. – Une compensation.

Oscar. – Pécuniaire ?

Kati. – Physique !

Oscar, la montrant. – Ah ! désolé, mais l’argent m’excite plus que… ça !

Kati. – Va pour un chèque !

Oscar. – Je suis ton homme ! Maintenant !

Kati. – Après !

Oscar. – Donc, je fais boire Vincent, je le pousse dans les bras de Lou… Oh ! attends ! Une fois qu’ils sont en train de s’envoyer en l’air sur le canapé, tu débarques et tu nous joues la grande scène de la tragédie !

Kati. – Pourquoi ?

Oscar. – Pour que ça en jette ! Du genre : « Je peux savoir ce que tu fais ici avec mon mari ? »

Kati. – D’accord.

Oscar. – Et Lou ? C’est quoi son gain dans l’histoire ?

Kati. – De l’argent, histoire de régler ses problèmes de loyer : son proprio veut lui reprendre l’appart.

Oscar. – Bonne raison.

Kati. – Je ne paierai pas.

Oscar. – Pourquoi ?

Kati. – Pas de preuves, pas de délit !

Oscar. – T’es horrible !

Kati. – Peu importe. Je dois filer à mon rendez-vous. Donc, on se retrouve demain matin ?

Oscar. – J’ai besoin de réfléchir.

Kati. – Y a pas le temps de la réflexion ! Tu fais ce que je te dis ou je te paye une chirurgie au marteau !

Oscar. – O.K. Tiens, mon deuxième trousseau de clés. Tu pourras entrer et faire ton effet de surprise.

Kati. – Merci ! À demain !

Kati sort.

Oscar. – Kati et Vincent qui se promettent éternité absolue il y a quinze jours, et la voilà prête à tout pour tout faire annuler… Et Lou qui va se retrouver piégée autant que Vincent… Y a baleine sous graviers… Je vais faire ça à ma façon…

Il sort.

Noir.

Lumière. Un téléphone sonne. Vincent est sous la couverture, en petite tenue. Il règne un vrai bazar autour de lui. Il s’assoit, se demande où il est puis prend son téléphone et répond.

Vincent. – Allô !… Salut, ma chérie !… Bah ça va bien. Et toi ?… Hein ?… Oui, très bonne soirée… Un peu trop bu, je crois… Chez Oscar… Bah non, j’étais trop bourré, apparemment… Je sais pas, attends. (Il appelle vers la salle de bains.) Oscar ! (Le cri lui déclenche une migraine.) Oscar !… Il est pas là… Tu viens ?… O.K., je bouge pas ! (En regardant autour de lui, il trouve un soutien-gorge. Il le regarde, se regarde, regarde la salle de bains. Il comprend.) Sinon, tu m’attends à la maison et je te rejoins… Ah ! t’es dans le coin ? Magnifique ! (Il devient blanc.) Oui, moi aussi, je t’aime, je t’adore. (Il raccroche.)

Lou, chantant, off. – « J’ai attrapé un coup d’soleil… »

Vincent. – Oscar ?

Lou, chantant, off. – « Un coup d’amour, un coup d’je t’aime… »

Vincent. – C’est pas du tout...

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