Rue de la comédie

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La rue de la Comédie est une rue qui ressemble à toutes les autres. Des braves gens qui y vivent avec leurs qualités et leurs défauts. Ils se rendent volontiers des services… Mais la vie ensemble n’est pas toujours aussi facile qu’on le souhaiterait. Rien de grave… Et il vaut mieux en rire !

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Prologue

 

Arrive par le fond de la salle, un clochard avec un instrument de musique (accordéon, saxophone, guitare…). Il s’installe calmement entre la scène et le public (ou au proscenium coté cour). Il déploie un pupitre et une chaise pliante  et s’y assoit. Il dispose ses partitions  sur le pupitre et place devant lui une soucoupe avec quelques pièces de monnaie pour en attirer d’autres. Puis arrive sur la scène le présentateur.

Le Présentateur. –  Chers amis, nous sommes ici dans la rue de la Comédie… à vous de l’imaginer.

Dans quelques instants vous allez faire la connaissance de quelques riveraines de cette rue.

Vous allez vivre avec elles quelques tranches de leur vie de tous les jours.

Ces tranches de vie sont séparées entre elles de quelques minutes, de quelques mois, de quelques années… à vous d’imaginer le temps qui passe.

Il désigne le musicien.

Lui, c’est Jacquot le musicien. Ah ! On l’aime bien dans le quartier. Quoi qu’il arrive il joue de vieux refrains d’autrefois… Et je suis certain que ces vieux refrains vous aideront à imaginer le temps qui passe entre chacune de ces tranches de vie qui vont vous être présentées.

S’adressant au musicien.

Tu es prêt Jacquot ?

Il attend son acquiescement. En invitant le musicien à jouer.

Au commencement était la Musique. Alors, c’est à toi de commencer!

Et il commence à jouer tandis que s’éclipse discrètement le présentateur. Après le morceau – changement de lumière – la pièce commence.

Nota: les ponctuations musicales ne devront pas excéder une centaine de secondes afin de ne pas ralentir le ryhtme de cette comédie.

 

 

Tranche 1

Mado, Julia

 

Dans le jardin de Mado.

Mado, une jeune femme assez sexy, étend son linge dans son jardin (lingerie féminine affriolante) tandis que passe Julia, une autre jeune femme d’allure un peu sévère. Elle traîne un petit caddie à roulettes rempli de commissions.

Julia, interpellant Mado. – Bonjour Mado.

Mado. – Bonjour Julia. Oh ! Vous paraissez bien chargée aujourd’hui !

Julia. – Ne m’en parlez pas ! En plus de mes courses, il y a celles de la voisine !

Mado. – Germaine… je suppose ?

Julia. – Oui. Cette pauvre petite vieille me fait un peu pitié… Elle a des problèmes cardiaques et elle voit de plus en plus mal. C’est pitié de la voir si seule. Elle a une fille. Mais elle vient la voir si rarement !

Mado, mettant les choses au point. – Sa fille vient la voir tous les samedis. Et elle vient de Toulouse et ce n’est pas la porte à côté.  Ah je trouve qu’elle a bien du mérite, Valérie ! (Et elle ajoute en précisant :) Valérie c’est le nom de la fille de Germaine.

Julia. – Exact. Je vois que vous êtes bien renseignée ! Je n’en suis pas étonnée, d’ailleurs, car je sais que vous vous êtes beaucoup occupée de Germaine autrefois… Et à ce sujet… (Petit silence embarrassé.) Puis-je vous poser une question ?... Pardonnez-moi si elle est indiscrète…

Mado, souriante. – Les questions ne sont jamais indiscrètes ; ce sont les réponses qui le sont. Posez votre question, Julia.

Julia. – Eh bien voilà : Germaine m’a dit que du jour au lendemain vous aviez cessé de la voir. Elle en a été très affectée. Elle a beaucoup pleuré. Elle vous aime beaucoup, vous savez… Pourquoi, Mado, avez-vous cessé de la voir, comme ça, aussi brutalement ?

Après un long silence gênant à la limite du supportable Mado se décide à dire.

Mado. – Disons – pour faire simple – que Germaine a colporté sur moi… des horreurs !

Julia. – Des horreurs ?!

Mado. – Oui, des horreurs ! (Petit silence.) Elle a fait courir le bruit que j’étais une femme célibataire peu recommandable !… De là à insinuer que j’étais la putain du quartier !…

Julia. – Oh !

Mado. – Je n’aurais pas dû lui faire certaines confidences sur ma vie privée. J’ai eu tort de la prendre pour une grand-mère, à qui je pouvais tout raconter : mes joies, mes déceptions, mes chagrins… Cela s’est retourné contre moi, voilà tout !…

Julia. – Et pourquoi, d’après vous, a-t-elle trompée votre confiance ?

Mado. – Parce ce qu’elle était...

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