Jour de chance.

Ceci est une pure fiction : les personnages, les dialogues, les évènements… Tout est imaginaire. D’ailleurs, vous pouvez vérifier : au tirage du loto de ce soir là, il n’y avait pas de billet gagnant au 1er rang.
Ce texte comporte 2 volets qui mettent en scène les 5 mêmes personnages (dont un rôle déterminant de figurant, très présent mais sans réplique dans le premier volet et avec deux petites répliques seulement dans le second).
Le début de chaque volet est rigoureusement identique.
Puis selon le comportement du figurant, le destin bascule.
Le figurant malhonnête du volet 1 sauve la vie à nos 4 amis.
Le figurant honnête du volet 2 leur permet d’aller au Bataclan ce vendredi 13 novembre 2015.
+ un commentateur en off : 4 répliques.

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Liste des personnages (6)

ALIHomme • Jeune adulte/Adulte • 36 répliques
ALI : immigré en couple avec Sophie.
SOPHIEFemme • Jeune adulte/Adulte • 26 répliques
SOPHIE : compagne d'Ali.
SARAHFemme • Jeune adulte/Adulte • 35 répliques
SARAH : en couple avec Jean.
JEANHomme • Jeune adulte/Adulte • 30 répliques
JEAN : en couple avec Sarah.
L'inconnuIndifferent • Age indifferent • 2 répliques
L'inconnu : assis à la table voisine. Le destin est involontairement entre ses mains.
Le commentateur (toujours en off)Indifferent • Jeune adulte/Adulte/Senior • 4 répliques
Le commentateur : en off.

Décor (1)

DECOR UNIQUEUne terrasse de bar, au moins 2 tables et 5 chaises.

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Volet 1 : “Y-a pas mort d’homme !“

 

Dans l’obscurité, les cinq personnages du sketch viennent occuper les deux tables libres.

          - A la 1ère table, 2 couples d’amoureux, si possible d’âge proche entre 20 et 40 ans : Ali et Sophie – Jean et Sarah.

          - A l’autre table : l’inconnu (aucun dialogue) : il lit son journal et sirote.

Un(e) commentateur(trice) en régie : voix solennelle, micro conseillé.

Un serveur (sans dialogue)

 

Accessoires à prévoir

Un plateau, 5 verres, des boissons, un bulletin de loto, un téléphone mobile, un portefeuille, un ticket de caisse, un billet de 20€, 4 tickets de spectacle.

Régie

Son : Enregistrement de fusillades lointaines à l’arme automatique.

Eclairage : aucun.

 

          Tandis que débute le dialogue, le serveur apporte en silence les boissons à nos 4           comédiens. Le client isolé, lui, est déjà servi.

ALI (montrant un bulletin de loto à ses amis) – 1 / 9 / 10 / 27 / 39.

SARAH – C’est pas vrai Ali ! T’as joué au loto, toi ?

ALI – C’est Sophie là, elle m’a bassiné avec son vendredi 13…

SOPHIE – Ouais bon, je t’ai pas forcé non plus !

ALI – Comment vous dites déjà les Français… Ah oui : ce que femme veut, Allah le veut !

JEAN – Sauf que c’est pas Allah, c’est : “ce que femme veut, dieu le veut.“

SARAH – Merci Jeannot ! (à Ali) Et sauf que chez vous la femme, elle doit pas trop la ramener !

ALI – Bonjour les clichés ! Déjà “chez nous“ : et ben je sais pas où c’est. Ce « chez nous » dont tu parles Sarah, c’est partout à feu et à sang et tu sais très bien que j’ai dû fuir il y deux ans. Ensuite “chez nous“ c’est comme partout, quand on y regarde de plus près et malgré les interdits, c’est souvent la femme qui commande à la maison… Sophie, dis lui !

SOPHIE (amusée) – Ouais… Pas faux ! En tout cas je suis bien plus libre… Et heureuse aussi (elle lui prend la main) avec Ali qu’avec Lucas, mon ex, un Gaulois pure souche !

ALI – Et puis chez moi, et ben c’est ici maintenant. C’est le bonheur, la liberté, les potes, le ciné, la musique, l’amour…

SARAH – La charcuterie !

ALI – N’exagérons pas !... Et puis, là-bas, j’ai plus personne…. Ils ont tous été…tous été…  (Emu il ne peut terminer sa phrase).

SOPHIE – Chut !

Elle porte la main d’Ali à sa bouche pour y déposer un baiser. Moment de silence et d’émotion…

SARAH – Bon d’accord, je déconne Ali. N’empêche pour le loto…

SOPHIE– Ben quoi Sarah ? Un musulman doit pas jouer au loto ?

SARAH – Un musulman j’en sais rien, mais une espèce de socialo-anarcho-communiste comme Ali : non !

JEAN –Ah bon ?

SARAH – Réfléchissez un peu, enfin, si c’est pas trop vous demander… Ali, il n’arrête pas de nous vanter les bienfaits d’une plus juste répartition des richesses et là, hop, il joue son loto en espérant bien ramasser pour lui seul la mise de milliers de personnes, des pauvres pour la plupart : c’est totalement inconséquent !

JEAN (à Ali et Sophie ) – Avouez qu’elle n’a pas tort !

ALI (contrarié, à Sophie) – Tu vois je te l’avais dit !

SOPHIE (lâchant la main d’Ali) – On pourrait pas un peu dépolitiser le débat ? Merde alors !

SARAH – D’accord mais si Ali gagne la cagnotte il verse tout aux restos du cœur !

JEAN – Yes !

SOPHIE – Tout ?... Euh… Et la moitié, ça vous irait pas ?

Rires.

Soudain, on entend au loin (mais pas trop) des rafales d’armes automatiques.

Tous tendent l’oreille, Ali est aussitôt en alerte.

ALI – Vous entendez ?

JEAN – C’est quoi ?

SARAH – Des pétards, y-en a sûrement qui ont un truc à fêter.

ALI (Il s’est levé) – Bizarre… On dirait bien des armes, de vraies armes…

SOPHIE – Tu déconnes ! Allez, détends-toi : on est en France ici mon chéri, à Paris !

ALI – Pardonnez moi mais faut comprendre… Ce bruit là pour moi c’est… (Il se redresse, écoute mieux et panique). Eh merde, je vous jure, on dirait des vraies…

SOPHIE – Oh tranquille ! Allez assieds-toi….

Ali obéit.

JEAN - Y-a du foot ce soir au Stade de France. Et ben la France vient d’enfiler un but aux Allemands. Y-a dans le quartier des gens qui regardent le match sur une terrasse de bistrot et qui avaient prévu les pétards.

ALI (encore un peu inquiet) – De gros pétards alors !

SOPHIE – Normal : Beau but, gros pétards !

SARAH – Si ça se trouve, c’est les Allemands qu’ont marqué !

JEAN – N’importe quoi !

ALI – Et les pétards alors ?

SARAH – Des touristes allemands !

Petit silence.

SARAH (jetant un œil à son téléphone mobile et le montrant à Jean) – Eh ! Vous avez vu l’heure ?

JEAN – Merde ! Faut y aller là.

Ils se lèvent.

SARAH (amusée) – Ali c’est toi qui rince, t’as le ticket gagnant du vendredi 13 !

ALI (Amusé) – Très drôle… OK

          Il regarde l’addition, pose un billet sur la table.

Les garçons prennent les filles par la taille ou le cou et tous 4 sortent de scène.

COMMENTATEUR – Ce jour là de 2015 était déclarée “journée de la gentillesse“.

C’était aussi un vendredi 13, qui comme chacun sait porte chance.

La chance de ces 4 là !... Celle d’avoir posé leurs fesses sur la bonne terrasse, alors qu’à quelques encablures des innocents étaient sacrifiés sur l’hôtel du fanatisme.

Mais la soirée s’annonçait encore longue…

L’homme assis seul à la table voisine se lève, regarde la table de nos quatre personnages, jette un œil tout autour pour voir si on l’observe. Puis, il ramasse quelque chose sur la table et s’éloigne rapidement dans le sens opposé des 4 autres.

En voix off, on entend alors à nouveau Sophie.

SOPHIE (off)  – Au fait… Qui c’est qu’a les billets ?

JEAN (off)  – C’est Ali !

ALI (off) – Moi ? Mais… Ah oui, c’est vrai… Dans ma poche.

SARAH (off) – Vérifie quand même.

Silence 8 à 10  secondes.

ALI (off) – Merde…

SOPHIE (off) – Ne me dis pas que tu…

ALI (off) – Attends… J’ me souviens, j’ les ai posés sur la table du bar…

Bruit de pas précipités…

          Ali réapparaît, regarde sur la table, dessous… et fort :

Y-a rien !

JEAN (qui réapparaît) – Tu déconnes là ?

ALI – Je vais demander au serveur. Le billet de 20€ que j’avais laissé n’est plus là. C’est lui qui a dû tout ramasser…

Les deux filles reviennent à leur tour.

          Ali sort vers l’intérieur du bar (un paravent en fond de scène peut faite l’affaire).

SARAH – Au pire, on va louper le début.

Jean vérifie à son tour la table et en dessous : rien.

Ali revient.

ALI – Rien ! Le serveur n’est pas passé ramasser la note, j’ai dû repayer ! Il a vu l’homme qui était à cette table se lever et partir un peu vite…

JEAN – Et ben bravo ! Le type n’a même pas eu à se baisser pour ramasser tes 20€ et nos quatre places de concert !

SOPHIE – T’es certain de les avoir laissés sur la table.

ALI – Oui ! Les quatre billets étaient dans ma poche avec le billet de loto. Et quand j’ai voulu vous montrer le loto, j’ai tout sorti en même temps.

JEAN – Et tout oublié du même coup ! Avec le loto en prime…

SARAH – Le loto, on s’en fout parce ça a coûté 2€ avec une chance de gagner sur des millions. Mais les places de concert…

JEAN – Ouais… On n’est pas prêt de les revoir “Eagles of Death Metal“…

ALI – Je suis désolé les amis… Je sais pas quoi vous dire de plus : désolé.

JEAN – Bon… On va essayer de s’en remettre, mais ça fait chier quand même.

SOPHIE - Vous savez quoi ?

SARAH – Dis toujours.

SOPHIE – Y-a un film qu’on voulait voir avec Ali : “Nous trois ou rien“.

SARAH – C’est quoi ?

SOPHIE – L’histoire d‘un type qui milite pour la démocratie en Iran et qui subit les persécutions sous le Shah d’abord, puis sous Khomeiny. Il finit par s’enfuir avec sa famille pour s’installer en France.

SARAH – Ouh là ! ça va être joyeux, je le sens.

JEAN – J’ai un pote qu’a un peu la même histoire. Et ben pas drôle : arrivé en France, il avait été tellement malmené qu’il en avait perdu la mémoire…. Il paumait tout partout…

SARAH – Ses billets de 20€, ses tickets de loto…

JEAN – Ses billets de spectacles… Grave le niakoué !

ALI (vexé) – Ce que vous pouvez être cons !

SOPHIE (se retenant difficilement de rire) – Arrêtez !... Non ce film c’est super drôle, je vous jure.

JEAN – Tu m’étonnes : rien que d’y penser : torture dictature, je me bidonne déjà !

SARAH – Bon, de toute façon, à cette heure là on peut plus tergiverser, on va te faire confiance Sophie.

Ils se dirigent à nouveau vers la sortie.

JEAN (toujours pas remis, déçu et énervé) – On va passer de la scène du Bataclan à un film tourné dans les caves de la Gestapo…. Merde, merde et merde !

SARAH – Bon Jeannot ! Tu vas t’en remettre… Tu sais ce qu’on dit : y-a pas mort d’homme !

Ils sortent

COMMENTATEUR - Ce soir du vendredi 13 novembre 2015, Ali a perdu son ticket de loto. Faute d’en connaître les numéros par cœur, il ne saura jamais que ce ticket rapportait plus 7 millions d’euros.

Pour lui et ses amis, ce jour restera un jour de chance, d’une chance extraordinaire. Son étourderie, jointe à la malhonnêteté d’un inconnu leur ont peut-être sauvé la vie.

Le porteur du billet gagnant ne s’est jamais présenté pour réclamer ses gains à la Française des jeux.

Bien mal acquis ne profite jamais.

Le prochain vendredi 13 tombe en octobre 2023 (date à réactualiser éventuellement).

 

Noir

 

 

Volet 2 : “Ce soir, ils vont mettre le feu !“

 

Dans l’obscurité, les personnages du sketch précédent reprennent leurs places. Accessoires et dialogues reprennent dans les mêmes conditions initiales.

Il n’y a plus de serveur.

Vous pouvez tout rejouer depuis le début ou bien reprendre le sketch plus loin avant que la situation ne change (je vous suggère en ce cas à partir du bruit de fusillade - En gras ci-dessous.)

Sinon rejouer la scène initiale qui sera modifiée à partir de la 1ère réplique de l’inconnu - En gras souligné.

 

Des changements en régie

Son : Fusillades lointaines à l’arme automatique puis les mêmes mais cette fois assez fort, comme si elles étaient dans votre salle de spectacle.

Eclairage : effets flash éventuels lors de la fusillade finale.

 

ALI (montrant un bulletin de loto à ses amis) – 1 / 9 / 10 / 27 / 39.

SARAH – C’est pas vrai Ali ! T’as joué au loto, toi ?

ALI – C’est Sophie là, elle m’a bassiné avec son vendredi 13…

SOPHIE – Ouais bon, je t’ai pas forcé non plus !

ALI – Comment vous dites déjà les Français… Ah oui : ce que femme veut, Allah le veut !

JEAN – Sauf que c’est pas Allah, c’est : “ce que femme veut, dieu le veut.“

SARAH – Merci Jeannot ! (à Ali) Et sauf que chez vous la femme, elle doit pas trop la ramener !

ALI – Bonjour les clichés ! Déjà “chez nous“ : et ben je sais pas où c’est. Ce « chez nous » dont tu parles Sarah, c’est partout à feu et à sang et tu sais très bien que j’ai dû fuir il y deux ans. Ensuite “chez nous“ c’est comme partout, quand on y regarde de plus près et malgré les interdits, c’est souvent la femme qui commande à la maison… Sophie, dis lui !

SOPHIE (amusée) – Ouais… Pas faux ! En tout cas je suis bien plus libre… Et heureuse aussi (elle lui prend la main) avec Ali qu’avec Lucas, mon ex, un Gaulois pure souche !

ALI – Et puis chez moi, et ben c’est ici maintenant. C’est le bonheur, la liberté, les potes, le ciné, la musique, l’amour…

SARAH – La charcuterie !

ALI – N’exagérons pas !... Et puis, là-bas, j’ai plus personne…. Ils ont tous été…tous été…  (Emu il ne peut terminer sa phrase).

SOPHIE – Chut !

Elle porte la main d’Ali à sa bouche pour y déposer un baiser. Moment de silence et d’émotion…

SARAH – Bon d’accord, je déconne Ali. N’empêche pour le loto…

SOPHIE– Ben quoi Sarah ? Un musulman doit pas jouer au loto ?

SARAH – Un musulman j’en sais rien, mais une espèce de socialo-anarcho-communiste comme Ali : non !

JEAN –Ah bon ?

SARAH – Réfléchissez un peu, enfin, si c’est pas trop vous demander… Ali, il n’arrête pas de nous vanter les bienfaits d’une plus juste répartition des richesses et là, hop, il joue son loto en espérant bien ramasser pour lui seul la mise de milliers de personnes, des pauvres pour la plupart : c’est totalement inconséquent !

JEAN (à Ali et Sophie ) – Avouez qu’elle n’a pas tort !

ALI (contrarié, à Sophie) – Tu vois je te l’avais dit !

SOPHIE (lâchant la main d’Ali) – On pourrait pas un peu dépolitiser le débat ? Merde alors !

SARAH – D’accord mais si Ali gagne la cagnotte il verse tout aux restos du cœur !

JEAN – Yes !

SOPHIE – Tout ?... Euh… Et la moitié, ça vous irait pas ?

Rires.

Soudain, on entend au loin (mais pas trop) des rafales d’armes automatiques.

Tous tendent l’oreille, Ali est aussitôt en alerte.

ALI – Vous entendez ?

JEAN – C’est quoi ?

SARAH – Des pétards, y-en a sûrement qui ont un truc à fêter.

ALI (Il s’est levé) – Bizarre… On dirait bien des armes, de vraies armes…

SOPHIE – Tu déconnes ! Allez, détends-toi : on est en France ici mon chéri, à Paris !

ALI – Pardonnez moi mais faut comprendre… Ce bruit là pour moi c’est… (Il se redresse, écoute mieux et panique). Eh merde, je vous jure, on dirait des vraies…

SOPHIE – Oh tranquille ! Allez assieds-toi….

Ali obéit.

JEAN - Y-a du foot ce soir au Stade de France. Et ben la France vient d’enfiler un but aux Allemands. Y-a dans le quartier des gens qui regardent le match sur une terrasse de bistrot et qui avaient prévu les pétards.

ALI (encore un peu inquiet) – De gros pétards alors !

SOPHIE – Normal : Beau but, gros pétards !

SARAH – Si ça se trouve, c’est les Allemands qu’ont marqué !

JEAN – N’importe quoi !

ALI – Et les pétards alors ?

SARAH – Des touristes allemands !

Petit silence.

SARAH (jetant un œil à son téléphone mobile et le montrant à Jean) – Eh ! Vous avez vu l’heure ?

JEAN – Merde ! Faut y aller là.

Ils se lèvent.

SARAH (amusée) – Ali c’est toi qui rince, t’as le ticket gagnant du vendredi 13 !

ALI (Amusé) – Très drôle… OK

          Il regarde l’addition, pose un billet sur la table.

Les garçons prennent les filles par la taille ou le cou et tous 4 se dirigent vers la sortie (mais ne sortent pas encore)

L’INCONNU – Hep… Il me semble que vous avez oublié des papiers sur la table.

JEAN (il se retourne, revient vers la table et brandit les papiers oubliés) – Exact ! Bravo Ali !

ALI (fouillant ses poches) – Eh merde !

SOPHIE – T’en rates vraiment pas une hein !

SARAH – Comment on dit Alzheimer en Arabe ?

JEAN – Ali Zheimer.

ALI – Ah ah ah !… ça va là… On a les billets non ?

JEAN (à L’inconnu) – Merci.

L’INCONNU – Normal, pas de quoi !

Jean rejoint les 3 autres et ils sortent tous les 4 de scène.

          Quelques secondes plus tard, l’inconnu quitte la scène tranquillement.

COMMENTATEUR – Ce jour là de 2015 était déclarée “journée de la gentillesse“.

C’était aussi un vendredi 13, qui comme chacun sait porte chance.

La chance !... C’est ça qui a permis à ces 4 là d’échapper aux attentats sur les terrasses de bars du XIème arrondissement.

Mais la soirée s’annonçait encore longue…

JEAN (Off) – Arriver à cette heure là au Bataclan… C’est nul ! On va être tout au fond de la salle !

SARAH (Off) – Pas grave mon chéri. La musique tu l’entendras même au fond du Bataclan. Les “Eagles of Death Metal“, ce soir, ils vont mettre le feu !

10 secondes de silence.

Puis : 10 secondes de Rock Métal.

Et soudain 10 secondes de fracas des armes comme si c’était dans la salle de votre spectacle.

Puis 10 secondes de silence total.

COMMENTATEUR - Ce soir du vendredi 13 novembre 2015, parmi les 90 victimes du Bataclan, Ali, un jeune immigré portait le nom du prophète. De leur prophète.

A la Française des jeux, on s’est longtemps étonné que le gagnant du loto du vendredi 13, jour de chance, ne se soit jamais présenté pour réclamer ses 7 millions d’euros.

Y-a vraiment des gens pas sérieux.

Le prochain vendredi 13 tombe en décembre 2024 (date à réactualiser éventuellement).

Noir


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