Sauterelles zombies

Une sauterelle est découverte dans un salon. En plein hiver. Aussitôt l’angoisse monte. Et si c’était la fin du monde ? (Parodie des films d’horeur)

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Décor (1)

sauterelles zombies Salon bourgeois

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ACTE 1

Scène 1 : Gisèle, Jean-Jacques

Le matin, on entend la radio.

Voix radio / Ce matin, du soleil sur tout le pays avec un léger petit vent d’ouest en fin de journée. Les températures seront un peu plus élevées pour la saison. + 42 à Nice, + 50 dans les Vosges et – 5 à Cherbourg. Alors, n’oubliez pas d’en profiter ! Et bien sûr, bonne journée.

Gisèle / (Elle entre. Elle est en robe de chambre et crie joyeusement) Bonne journée aussi !

Voix radio / Merci. .. Si vous vous ne sentez pas bien le matin ; si vous avez un petit coup de mou ; si vous vous dîtes chaque jour que la vie n’est pas facile, nous avons la solution.

Gisèle / (Joyeuse) Suicidez-vous !

Voix radio / Pilule Pourretou ! Maux de tête, dépression, diabète, hypertension, calculs rénaux, petits accidents de la vie ... La pilule Pourretou, c’est bon pour tout !

Gisèle éteint la radio puis tout en chantonnant et en faisant quelques petits pas de danse, elle regarde derrière le canapé et hurle.

Gisèle / Aaaah !

Elle saisit un balai puis, affolée semble massacrer quelque chose derrière le canapé. Jean-Jacques entre à ce moment (Il est en pyjama).

Jean-Jacques / Tu fais l’ménage ?

Gisèle ne répond pas et continue le massacre.

Gisèle / (Les yeux hallucinés) Je l’ai eue !

Jean-Jacques / T’as eu quoi ?

Gisèle / Une sauterelle Je supporte pas les sauterelles.

Jean-Jacques / Une sauterelle ? Tu pouvais la laisser partir.


Gisèle / Et bien là, elle est partie pour de bon.

Jean-Jacques / (Il regarde derrière le canapé) Dis-donc, c’est une grosse sauterelle.

Gisèle / C’est peut-être une sauterelle transgénique.

Jean-Jacques / Tu veux dire : comme une sauterelle transgenre qui qui se serait échappée d’un laboratoire.

Gisèle / Une sauterelle au mois de février ? Normalement, les sauterelles, c’est que l’été. A tous les coups, elle comptait passer l’hiver chez nous.

Jean-Jacques / C’est pas normal. Faut appeler la police !


Gisèle / La police ? Et si c’est une espèce protégée ? On va m’accuser ! Je n’veux pas aller en prison à cause d’une sauterelle !

Jean-Jacques / Mais tu t’rends pas compte ! Si ça s’trouve, elle est contagieuse. On dira que c’était de la légitime défense. Je les appelle.

Scène 2 : Gisèle, Jean-Jacques, victime, voix police

Jean-Jacques compose un numéro puis parle. On entend la voix de la police (Robot répondeur) Gisèle est près de lui. On entend la même page de publicité qu’à la radio.

Voix téléphone / (Jingle) Si vous ne vous sentez pas bien le matin ; si vous avez un petit coup de mou ; si vous dîtes chaque jour que la vie n’est pas facile, nous avons la solution.

Jean-Jacques / Allô ?

Voix téléphone / Pilule Pourretou ! Maux de tête, dépression, diabète, hypertension, calculs rénaux, petits accidents de la vie … La pilule Pourretou, c’est bon pour tout !

Jean-Jacques / Abrutis !

Voix téléphone / La police à votre service. Bonjour.

Jean-Jacques / (Crié) Euh.. Bonjour. C’est pour dénoncer.

Voix téléphone / Quel est l’objet de votre appel ? Un accident, dîtes 1. Un suicide, dîtes 2. Un assassinat, dîtes 3. Autre, dîtes 4.

Jean-Jacques / (Crié) C’est quoi ça ?

Voix téléphone / Un accident, dîtes 1. Un suicide, dîtes 2. Un assassinat, dîtes 3. Autre, dîtes 4.

Jean-Jacques / (Crié) Quatre !

Voix téléphone / Quatre ! La victime est-elle décédée, dîtes 1, presque décédée, 2, vivante, dîtes 2, autre, dîtes 4.

Jean-Jacques / Euh ... 1 !

Voix téléphone / 1 ! Veuillez indiquer votre adresse.

Jean-Jacques / (Crié) Monsieur et madame Raboule. 3 rue du cul d’sac ! A Fouraille la Vieille.

Voix téléphone / 3 rue du cul d’sac à Fouraille la Vieille.

Jean-Jacques / Faîtes vite !

Voix téléphone / Si votre demande est urgente, dîtes 1. Pas si urgente que ça, dîtes 2 ?

Jean-Jacques / Hein ?


Voix téléphone / 1 !

Jean-Jacques / Ma femme a tué une sauterelle !

Voix téléphone / Nous avons avons pris note de votre appel. (Jingle) Si vous vous ne sentez pas bien le matin ; si vous avez un petit coup de mou ; si vous dîtes chaque jour que la vie n’est pas facile, nous avons …

Mécontent, Jean-Jacques raccroche

Gisèle / Ils vont venir ?

Jean-Jacques / Ils l’ont pas dit.

Scène 3 : Gisèle, Jean-Jacques

Gisèle / Je vais aller en prison.

Jean-Jacques / Mais non ! Les sauterelles, tout l’monde s’en fout.


Gisèle / Et la défense des animaux ! T’y penses aux animaux ?

Jean-Jacques / Je ne pense qu’à toi.

Gisèle / (Elle n’apprécie pas la comparaison) Merci..

On frappe à la porte.

Jean-Jacques / (Moqueur) Tiens ! Une autre sauterelle ! Eh ! Ca doit être une copine.

Gisèle / J’apprécie pas beaucoup ton humour. (A travers la porte) C’est qui ?

Scène 4 : Gisèle, Jean-Jacques, Paulette,

Gisèle / C’est qui ?

Paulette / La bonniche !

Jean-Jacques / (Affolé) C’est Paulette ! Qu’est-ce qu’on fait ?

Gisèle / Elle vient bosser ! Ouvre !

Jean-jacques ouvre, Paulette entre. Elle est habillée comme en hiver. Elle enlève ses vêtements tout en parlant.

Paulette / C’est pas trop tôt ; il fait moins quinze dehors. Vous vouliez me congeler ou quoi ?

Gisèle / Faut nous excuser. On était occupés.

Paulette / Et moi ? J’y suis pas occupée ? Je n’suis pas en vacances, moi. Je bosse !

Gisèle / C’est parce qu’on a eu un problème.

Paulette / Ah ben oui. Je me disais aussi : Vous faîtes pas votre tête de d’habitude.

Gisèle / Un gros problème.

Paulette / C’est moi, le gros problème ? Vous voulez pas m’augmenter !

Gisèle / Euh.. Ben..


Paulette / On va me mettre à la porte ! C’est à cause d’hier, quand j’ai raté la tourte ? Résultat, dehors ! Remarquez, je l’savais. Des bons patrons, y’en a jamais eu !

Gisèle / C’est pas la tourte.

Paulette / C’est quoi alors ? Parce que je vous préviens ! Si je suis de trop, je vous fous les syndicats au cul. Si vous aimez les emmerdes, avec moi, vous allez être servis !

Jean-Jacques / C’est pas ça.

Paulette / Vous accouchez ou faut que j’fasse une césarienne ?

Gisèle / Il s‘est passé quelque chose.


Paulette / Vous divorcez ! Remarquez ça m’étonne pas. Je l’ai toujours dit : Vous n’allez pas ensemble.

Jean-Jacques / Merci.

Paulette / Y’a pas d’quoi.

Gisèle / La police va venir.


Paulette / On va m’arrêter ? Parce que je mets deux sucres dans mon café alors que j’aurais droit qu’à un ? Ça m’apprendra à faire des heures «sup» gratuites ! Merci patron !

Gisèle / C’est pas à cause de vous.

Paulette / J’ai compris ! Monsieur fréquente. Remarquez ça m’étonne pas. Je l’ai toujours dit : le jour où il en trouvera une mieux, il foutra l’camp.

Gisèle / Pourquoi vous dîtes ça ?

Jean-Jacques / Elle raconte des conneries.

Paulette / Oui.. Bon.. J’en rajoute pas. .. Alors ? Vous avez été cambriolés ? Remarquez, ça m’étonnerait pas non plus. Radins comme vous êtes, avec tout ce que vous avez chez vous, ça pourrait intéresser..

Jean-Jacques / Merci.


Paulette / Y’a pas d’quoi.


Gisèle / On n’a pas été cambriolés. C’est parce que tout à l’heure, j’ai fait un truc que j’aurais pas dû faire

Paulette / Vous avez tué quelqu’un. Je m’disais aussi..

Jean-Jacques / On a tué personne.

Paulette / Je l’aurais parié ! Quand on connaît les gens, on sait de quoi ils sont capables..

Jean-Jacques / Merci.

Paulette / De rien, c’est gratuit.

Gisèle / J’ai tué une sauterelle.

Paulette / Une sauterelle ! Qui a...

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